Les Dépêches de Brazzaville



Fidèle Dimou visite les chantiers entrepris dans le département Kouilou


Accompagnée de ses collaborateurs et des responsables des administrations concernées, l’autorité préfectorale a visité les ouvrages sociaux mais aussi économiques actuellement en construction notamment dans les districts de Loango et de Hinda.

La  Cité des 30 logements de Lemba,  les logements sociaux de Diosso, le Palais Royal de Diosso, l’Hôpital général du Kouilou à Loango, la cimenterie africaine (Cimaf) à Makola et Taman Industries Ltd à   Nkoungou (Hinda) ont été tour à tour visités par Fidèle Dimou.

Les villas de la cité des 30 logements baptisées Cité Antoinette  avec pour maitre d’ouvrage la Société congolaise Eridan Sarl sont de type F4 et F5  bâties sur une surface de 400m2 avec toutes les commodités d’une villa moderne (salles de bain, cuisine, terrasse, parking…) sans oublier les autres équipements indispensables (bâche à eau, électricité par le biais d’un générateur où des panneaux solaires en attendant l’alimentation via le circuit de la Société nationale d’électricité. Le prix d’acquisition d’une villa est de 85 millions FCFA payable cash, par tranches ou en souscrivant un crédit à la Banque congolaise de l’habitat (BCH) qui finance le projet, a dit Grace Gomes, directrice générale de Spie, société chargée de la commercialisation.

À quelques kilomètres de Lemba, sont érigés les 161 logements sociaux de Diosso bâtis sur un terrain de 34 hectares dont 60 n’attendent plus que les finitions et les équipements. Ce sont des villas F4, F5, F6  construites chacunes sur un terrain de 1600 m2.

Le Palais royal de Diosso a fait aussi l’objet de la visite du préfet qui a constaté l’état d’avancement de la cité royale qui va accueillir dans quelques mois le souverain royal. Des bâtiments construits sur une architecture moderne qui n’attendent que les finitions.

Le site devant abriter l’hôpital général du Kouilou à Loango a été également visité. Construite par la société brésilienne Asperbras, les travaux de l’hôpital général lancés en avril 2014 avancent normalement. Selon Dieudonné Aty Bayeba, ingénieur, assistant chef de chantier, d’ici la fin de l’année ou en début de l’année prochaine, ils peuvent prendre fin si les activités d’installations électriques et les équipements divers sont réalisés dans les délais. Ce qui est posible puisque en cette saison sèche aucun aléa climatique ne vient perturber les travaux.

La cimenterie africaine (Cimaf) de Makola et la société Taman Industries Ltd ont constitué la dernière étape de la visite.

Projet marocain, la Cimaf qui emploie 1000 personnes sur le site est aujourd’hui à 80% de son état d’avancement, 100% d’ingénierie complétée, 100% de fournitures arrivées sur le site, 80 % de génie civile, a dit  Walid Rhannou, directeur général, avant d’ajouter qu’à ce jour 20 millions d’euros ont été investis. 10 millions d’euros le seront les jours à venir et un budget de 13 millions d’euros est prévu pour le raccordement à la voie ferrée notamment le branchement ferroviaire de la gare de Makola à l’usine, la rénovation ferroviaire du Port autonome de Pointe-Noire et les différentes plateformes du Cfco notamment à Brazzaville et au Fonds Tié Tié, a-t-il ajouté. « Nous voulons faire de la Cimaf, une usine congolaise, voilà pourquoi nous réduisons le personnel expatrié. Au jour d’aujourd’hui, une vingtaine de jeunes ingénieurs congolais sortis d’école à Brazzaville et à Pointe-Noire sont en formation au Maroc. Quinze autres vont les suivre les jours à venir. Nous comptons démarrer les installations de l’usine d’ici le mois de septembre progressivement pour une production industrielle et commerciale à partir du mois d’octobre avec une capacité annuelle estimée à 500 000 tonnes ».

Le préfet du Kouilou a bouclé sa visite des chantiers avec la société forestière Taman Industries LTD qui emploie près de 1500 agents à la scierie, à l’unité de fabrication des contreplaqués… où ces derniers temps règne un climat délétère entre la direction de l’entreprise  et les travailleurs avec une récurrence de situations déplorables ( vols répétés de matériels, séquestrations d’agents, arrêt de travail non réglementaire, sabotage de l’outil de travail…).

En bon pédagogue, Fidèle Dimou, s’adressant aux employés, a dit «  Beaucoup de jeunes dans le pays sont à la recherche d’emploi, vous qui avez la chance d’en avoir, sachez le conserver. Entre l’employeur et l’employé, les relations doivent être cordiales. Les uns et les autres ont des droits et des obligations qu’il faut respecter. Parmi les droits que vous avez, vous devez avoir un traitement mensuel et avoir une protection sociale et dans les obligations, vous devez respecter l’outil de travail  et vous devez savoir  revendiquer vos droits en suivant les procédures réglementaires de la législation de travail ».

« Ces visites font partie de la mission classique du préfet que je suis. Les descentes consistent à prendre la température économique et sociale du  département. Je voulais vérifier que les chantiers qui ont été engagés depuis un certain temps se poursuivent bien. Je suis dans la joie de constater que le Kouilou se métamorphose chaque jour. Il est un véritable chantier avec des édifices et des ouvrages en construction »,  a conclu le Préfet.  


Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Fidèle Dimou sur le site de l'hôpital général du Kouilou Photo 2: Fidèle Dimou s'adressant aux travailleurs de Taman industries crédit photo"Adiac"