Les Dépêches de Brazzaville



FMI : la situation économique des pays africains en croissance


Une étude récente réalisée par les experts du FMI a révélé que l’économie de la plupart des pays africains à faible revenu continue à croître. En même temps, cette étude note que la sécheresse qui sévit dans un grand nombre des pays du Sahel, associé à l’instabilité politique au Mali et en Guinée Bissau ont sapé l’activité économique dans cette partie du continent africain.

Les experts du FMI soutiennent que la situation économique pour beaucoup de pays à revenu intermédiaire, comme l’Afrique du Sud, est étroitement liée aux marchés européens. Le recul de l’inflation a été particulièrement sensible en Afrique de l’Est, grâce notamment au resserrement de la politique monétaire. Dans l’ensemble, souligne l’étude, les perspectives à court terme de l’Afrique subsaharienne demeurent positives et les projections laissent entrevoir un taux de croissance de (51,4 %) ? par an sur la période 2012-2013.

En outre, une demande intérieure solide, y compris l’investissement, devrait soutenir la croissance dans un grand nombre de pays à faible revenu, tandis que le manque de dynamisme de la conjoncture extérieure freinera la croissance des pays à revenu intermédiaire qui ont des liens commerciaux étroits avec l’Europe. En 2013, l’étude soutient que l’inflation devrait diminuer pour s’établir à environ 7%. L’envolée des cours internationaux des céréales va vraisemblablement aggraver l’insécurité alimentaire par endroits et pour être un facteur d’inflation si elle venait à s’intensifier.

D’après le FMI, les pays les plus touchés seraient ceux dont les exportations sont peu diversifiées et où les pouvoirs publics ont une marge d’action étroite. Les choix de politique économique devraient tenir compte de la situation particulière de chaque pays.

Des recommandations

Les experts du FMI recommandent aux décideurs non seulement de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires extérieures si elles sont encore faibles dans le scénario de référence. Mais aussi l’étude souligne l’impératif d’éviter une contraction budgétaire procyclique tant que les défis accrus peuvent être financés, lorsque l’activité économique mondiale devait connaître un ralentissement prononcé.

L’étude propose aux pays de gérer un ralentissement, en combinant mesures budgétaires, monétaires et des taux de change. Le dosage adéquat de tous ces critères étant déterminé par la nature du régime de change, la capacité du pays à financer des déficits accrus et sa situation sur le front de l’inflation.


Gypsie Oïssa Tambwe