Les Dépêches de Brazzaville



Fonctionnement de la Céni : Emmanuel Cole remonte les brettelles à Corneille Nangaa


Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole, a estimé, le 18 mars, que Corneille Nangaa ne peut pas se comparer à l’actuel président de la Céni, Denis Kadima, « étant donné que ce dernier est membre de la société civile et est beaucoup expérimenté depuis très longtemps dans le système électoral, avant d’être choisi comme président de la Centrale électorale ».

Selon lui, Corneille Nangaa était nommé à la tête de la Centrale électorale sur la base des calculs politiques, « avec la complicité d’une confession religieuse pour un processus électoral qui avait abouti à une élection chaotique à l’issue de laquelle certains députés nationaux et provinciaux, etc., ont également été nommés ». D’ailleurs, a souligné Emmanuel Adu Cole, Corneille Nangaa est sous sanction internationale à cause de ses mauvaises pratiques.

Fort de ces arguments, il se demande, face aux ambitions affichées par l'ancien président de la Céni de postuler pour la magistrature suprême, si un homme politique sous sanctions internationales peut être président de la République. « Nous ne sommes pas l’avocat du président Denis Kadima, mais nous le défendons dans sa qualité de membre de la société civile. Et, en même temps, nous sommes en train de l’assister et de lui prodiguer des conseils afin de lui éviter de tomber dans le même piège ou erreur du passé, comme celui qui a conduit à des élections chaotiques managées par feu abbé Malu-Malu, Daniel Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa. Dans cette optique, nous continuons à demander au président Denis Kadima d’être le Moïse pour le peuple congolais », a indiqué Emmanuel Adu Cole, précisant que le pouvoir politique passe alors que le peuple reste pour toujours.

L’ancien président de la Céni, rappelons-le, s’en était pris à l’actuel président de cette institution, cherchant à jeter le discrédit et le mépris sur son management. Corneille Nangaa avait relevé notamment des problèmes liés au processus de désignation des nouveaux membres, à la qualité de la photo sur la carte d’électeur, à l’amateurisme dans la prise en charge des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours, et aux faux chiffres quant au nombre des électeurs enrôlés. « Nous pensons qu’il est mal placé pour critiquer l’actuel bureau de la Céni », a insisté le président de la FBCP.

 

 


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Emmanuel Adu Cole/Adiac