Les Dépêches de Brazzaville



Football féminin au Congo : des recommandations pour un bel avenir


La rencontre, qui a réuni les membres de la Fécofoot, les représentants des équipes féminines, des anciennes joueuses des Diables rouges et les techniciens et encadreurs impliqués dans la promotion du football féminin, visait à donner une nouvelle impulsion à la discipline. Le  football féminin peine à développer au Congo quoique les efforts soient consentis, a reconnu le président de la Fécofoot. « Ce constat n’est pas  une fin en soi, encore moins une fatalité. Il doit être un point de départ d’une prise de conscience en vue d’un travail collectif à réaliser », a commenté Jean Guy Blaise Mayolas.

Le but des assises était de réfléchir sur les enjeux  du football féminin, en identifier les défis, élaborer des solutions et tracer des perspectives ambitieuses pour son avenir. La volonté collective d'avancer, d'innover, de valoriser le football féminin à travers une politique structurée et cohérente a  permis d’adopter une kyrielle de recommandations pour  donner un second souffle au football féminin.

Sur les maux qui freinent et retardent le football féminin, les participants ont suggéré la mise en place d'une structure dédiée au football féminin  au sein de  chaque ligue avec des responsables clairement identifiés. Établir un calendrier compétitif stable et annuel afin d'éviter des interruptions fréquentes qui pénalisent la progression des joueuses et l’augmentation de la subvention dédiée au football féminin  ont été reclamés. Il s'agit aussi d'encourager les partenariats privés via le label féminin pour attirer les potentiels sponsors et de lancer le championnat de la ligue 2  du football féminin tout en exigeant de chaque club féminin un minimum de conformité administrative pour favoriser un environnement sécurisé. Autre défi à relever consiste à encourager la couverture médiatique des compétitions féminines à la radio, télévision et les réseaux sociaux et disposer de plus de joueuses locales dans les clubs pour faciliter la sélection de l'équipe nationale et avoir une base des U-13, U-15 et U17. Sur le rapport entre la Ligue nationale de football féminin (La Linaff) et les clubs,  les participants ont plaidé en faveur de la dotation de la Linaff d'une structure administrative bien structurée.

Sur la formation spécifique des entraîneurs, les participants  ont  évoqué la mise en place des mesures appropriées pour protéger les clubs formateurs et les centres de formation pour garantir le reversement des indemnités de formation. Ils ont insisté sur la formation spécifique des entraîneurs pour le football féminin avec des modules adaptés au besoin des joueuses. Pour eux, il  faut faciliter l'accès des anciennes joueuses aux diplômes d'entraîneurs et leur attribuer les rôles techniques, administratifs et éducatifs.

Par ailleurs, ils ont décidé d'intéresser les dirigeants des clubs et entraîneurs aux programmes Safe Guarding en leur montrant son importance et sa place dans le football féminin. Créer des postes d'officiers de sécurité et de Safe Guarding dans chaque club football féminin et dans chaque Ligue départementale fait partie des défis à relever au même titre qu'établir  un protocole de signalement clair et confidentiel permettant de dénoncer d'éventuelles violences et abus.

Les assises ont posé les bases d'un progrès durable. Reste à mettre en musique les recommandations adoptées pour avoir des résultats escomptés. La Fécofoot a  pris acte des recommandations  et les soumettront le plus tôt possible à sa réunion du comité exécutif prévue entre fin novembre ou début décembre.

 


James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les participants et le président de la Fécofoot au terme des assises/ Fécofoot