Les Dépêches de Brazzaville



Formation: les journalistes à l’école de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre


Durant cinq jours, les participants vont ainsi renforcer leurs capacités dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations liées aux violences sexuelles associées au VIH-sida. Pour ce faire, ils vont , grâce à la facilitation des Prs Aimé Kayembe et Philippe Tonda de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic), améliorer leurs connaissances sur la représentation stéréotypée de rôle féminin et masculin dans la société congolaise; augmenter le volume des thèmes qui améliorent l’image de la femme et de la jeune fille dans les programmes des medias; produire un guide des ressources sur les violences sexuelles associées au vih-sida; améliorer qualitativement le contenu des informations sur les violences sexuelles.

Il va sans dire que la situation des violences sexuelles ne concerne pas seulement les zones de conflit à l’est du pays et ce ne sont pas que les militaires qui commettent ces actes. Aujourd’hui, la ville de Kinshasa n’est pas épargnée par ce phénomène qui sévit dans les familles, les Églises, les milieux professionnels, les marchés et dans la plupart des cas, ces violences se passent sans trop de bruits et les victimes se cachent sous silence.

 Pour  la directrice en charge de la promotion socio-économique au ministère du Genre, de la famille et de l’enfant, Esther Kamwana, qui a ouvert cet atelier, vu l’ampleur que prend ce phénomène, il faut la mobilisation de tous. Et le rôle des médias dans cette lutte est non moins important.

« La mobilisation de tous les acteurs sociaux surtout les médias est requise parce que les médias constituent un espace de socialisation de valeurs positives d’où l’intérêt de cet atelier pour vous outillez sur cette question…».

De son coté, le Pr Aimé Kayembe indique que selon une étude  menée par  l’Union congolaise de femmes des médias, il a été démontré noir sur blanc que le traitement des questions liées au genre couvre seulement 17%. En outre, il y a des contraintes qui font que les médias soient limités à traiter des questions sur le genre. Il s’agit notamment des personnes qui  financent les organes de presse, des partis pris des certains organes presse sur ces questions.

Puisque les violences sexuelles et le VIH constituent un problème de santé, de développement et de sécurité, le Pr Aimé appelle les journalistes à accorder un intérêt soutenu à cette question pour prévenir la communauté des conséquences graves qui en découleraient.


Aline Nzuzi