Les Dépêches de Brazzaville



Gestion forestière : le Congo doté d’un outil d’évaluation des émissions de carbone


Le protocole d’accord relatif au projet SYNA-MNV a été signé, le 14 octobre à Brazzaville, par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et la représentante du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Yannick Ariane Rasoarimanana. Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi), dont la lettre d’intention avait été signée en septembre 2019 par les présidents congolais et français.

Faisant partie du processus de la Redd+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière), le projet SYNA-MNV, d’un montant de deux millions dollars, soit environ 1,3milliard FCFA, est financé par le Cafi et sera mis en œuvre sur l’ensemble du territoire national durant deux ans par la FAO. Il contribuera à terme au renforcement des capacités nationales, au rapportage d’éventuels REDD+.

Mieux, le projet facilitera le partage de données sur les forêts et l’utilisation des terres, la création d’un portail d’accès aux données liées à la gestion forestière, la mise en place d’un système de suivi en temps quasi-réel des changements de couverture forestière, ainsi que du rapportage biannuel sur les progrès du pays dans la lutte contre la déforestation.

En sa qualité de partenaire de mise en œuvre du SYNA-MNV, la FAO s’est engagée à suivre le projet dans ses différentes phases d’exécution, de même qu’un autre projet qu’elle a signé le même jour avec le Centre national d’inventaire et d’aménagement faunique forestier. L’agence mettra à profit sa longue expérience dans le développement des capacités techniques des pays engagés dans le processus de la REDD+, en particulier en ce qui concerne le développement du Système national de suivi des forêts et du niveau d’émissions de référence sur les forêts, assure-t-on.

« Notre appui au pays va désormais se cadrer avec le nouveau cadre stratégique de la FAO 2022-2031, qui vient d’être approuvé par la conférence des États membres au mois de juin dernier et qui s’articule autour de quatre piliers, à savoir meilleure production, meilleur nutriment, meilleur environnement, meilleure condition de vie sans laisser personne de côté », a indiqué Yannick Ariane Rasoarimanana.

Pour la ministre Rosalie Matondo, la signature de ce premier programme Cafi dans le pays constitue un véritable succès et une victoire pour le gouvernement, qui a placé la gestion forestière au cœur de sa politique de développement. Le programme Cafi représente soixante-cinq millions de dollars et vise des secteurs de : l’environnement ; l’énergie ; l’agriculture et l’élevage ; l’aménagement du territoire ; les mines; l’économie forestière.

« Le programme va permettre au pays d’évaluer de façon régulière le niveau d’émission de gaz à effet de serre dans les forêts, le niveau d’absorption de carbone. Ce programme est un outil technique d’évaluation du niveau d’émission de gaz à effet serre », s’est réjouie Rosalie Matondo, ajoutant que l’initiative favorisera le développement local, l’essor de l’économie circulaire et la pratique de développement durable.   

 


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les deux parties, lors de la signature du programme/Adiac