Gouvernance publique : Jean-Claude Katende appelle à la création des « parlements citoyens »
Notant qu’un parlement citoyen n’a pas de coloration politique et ne peut être utilisé à des fins individuelles, ce juriste et penseur libre a indiqué que le parlement citoyen était « un regroupement de citoyens qui décident de se mettre ensemble pour échanger régulièrement sur les questions d’intérêt local ou national et qui sont prêts à se mobiliser pour exiger le respect des lois ou promesses faites par les autorités et que les aspirations citoyennes soient prises en compte dans les programmes du gouvernement ( national ou provincial) et des autres institutions ». Non pour la prise du pouvoir De l’avis de Me Jean-Claude Katende, un parlement citoyen ne peut avoir pour mission de prendre le pouvoir politique, mais de permettre aux citoyens de débattre sur les questions d’intérêt local ou national et d’influencer les décisions des autorités pour le bien-être de tous les citoyens. A l’en croire, un parlement citoyen ne peut être dirigé par un homme ou une femme déjà engagé politiquement. Un parlement citoyen, a-t-il poursuivi, se forme sur chaque avenue/rue, en fonction des intérêts politiques, économiques ou sociaux des parlementaires citoyens. La structure, a-t-il soutenu, doit avoir au maximum vingt membres dont cinq femmes. Ceci, argumente-t-il, pour permettre à ce que chaque parlementaire citoyen ait la possibilité de s’exprimer lors des débats parlementaires citoyens. Un travail en synergie Dans ses observations, le président de l’Asadho a noté qu’un parlement citoyen de l’avenue X peut solliciter le concours d’un autre parlement citoyen de l’avenue Y, pour participer à l’action qu’il entend mener en vue d’exiger le respect d’une loi, la réalisation d’un service social ou autre. A l’en croire, il n’y a pas de rapport hiérarchique entre les différents parlements citoyens. Mais ils peuvent collaborer pour l’accomplissement de leurs missions en faveur des citoyens. « Un parlement citoyen ne peut refuser de collaborer avec un autre que s’il est prouvé que l’action à mener ne concerne pas tous les citoyens. La collaboration et la solidarité sont les règles d’or des parlements citoyens », a-t-il expliqué. Parlant de l’organisation de cette structure, Jean-Claude Katende a souligné qu’un parlement citoyen s’organise à l’interne selon les réalités de chaque milieu. Alors que l’accent est mis sur les actions que sur les structures. « Le parlement citoyen doit avoir une structure souple qui ne met pas l’accent sur les postes mais sur ce qu’il faut faire. Aucun individu ne peut conduire un parlement citoyen pendant plus de six mois. Les responsables du parlement citoyen doivent avoir moins de visibilité. Ils sont discrets », a commenté le juriste, conseillant la création d’un service de communication au niveau national dont le rôle serait de faire connaître les parlements citoyens et leurs actions, pour permettre que tous les parlements citoyens soient connus et se connaissent. Indiquant la possibilité de créer des parlements citoyens au pays comme à l’étranger, Jean-Claude Katende annonce que l’on peut avoir plus d’informations au numéro Whatsap + 243 81 17 29908. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: Jean-Claude Katende |