Les Dépêches de Brazzaville



Gouvernement Makosso II: la diaspora salue l’entrée de Marie France Lydie Pongault


Marie France Lydie Pongault, Stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo au Salon du livre de Paris, FranceDe Paris, la diaspora se souvient de projets culturels et touristiques mémorables menés à bien par l’ancien conseiller du chef de l’État au département de la Culture et des Arts. Les Congolais se souviennent, par exemple, de l’implication de la nouvelle ministre pour le rayonnement du Stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo au Salon du livre de Paris. Lors des éditions à la Porte de Versailles, elle effectuait le déplacement de Brazzaville à Paris en compagnie d’éditeurs et d’écrivains.

Également à son actif entre 2014 et 2015, l’itinérance de la collection unique dédiée au kiebe-kiebe avec à la clé un rapprochement entre la culture du Congo et le Brésil. Le musée afro-brésilien de l'université de Salvador de Bahia et La Havane à Cuba s’étaient appropriés, le temps de ces fifférentes expositions, cette culture venue du Congo profond. Cette collection unique dédiée au kiebe-kiebe avait d’ailleurs abouti à la création du musée de N'Gol'Odoua, inauguré le 9 mars 2017 par le président Denis Sassou N'Guesso.

La visibilité du peintre Gotène a été pendant très longtemps un de ses projets phares. Pour cet artiste, elle a réalisé plusieurs expositions dont "Le monde merveilleux de Gotène" qui a donné lieu à la réalisation d’un film-documentaire.

En tant que présidente de l’association « Femmes de la Cuvette, vision et développement durable », Marie France Lydie Pongault a réussi récemment le pari de réaliser la première édition du festival culinaire d'Owando.

Face à cette énumération non exhaustive de quelques réalisations, la diaspora veut croire à la relance des chantiers sur la culture au Congo. Ce que l’artiste Ladis Arcade appelle "une arrivée harmonieuse comparable  à l’étape où les musiciens accordent leurs instruments afin de pouvoir jouer une mélodie". Cette fois-ci, c’est la bonne. Tout en la félicitant et en lui souhaitant pleins succès, il formule le vœu de retrouver une piste de danse bondée jusqu’alors désertée. « Nous osons  croire que très bientôt fleuriront des espaces de loisirs, de divertissement, d’apprentissage et de partage d’expérience », espère-t-il.

De ce fait sera probablement réalisé le projet de l'artiste-musicien Loko Massengo Djeskain s'étant exprimé : « La culture c’est quelque chose de sérieux étant à la base du développement du Congo…Elle doit être la passerelle de la diffu­sion de la connais­sance, de la créativité artistique pour tous…Convoquons  les états généraux de la musique congolaise en invitant tous les acteurs concernés ».

Pour Jocelyn Armel, alias le Bachelor, de la boutique Sape & Co installée dans le 18e arrondissement de Paris, métro Château Rouge, le monde de la Sape se réjouit de cette entrée au nouveau gouvernement d’Anatole Collinet Makosso. « Avec Marie France Lydie Pongault, la Sape a trouvé un soldat acquis à cette noble cause et ne sera plus considérée comme un art mineur. Avec elle, nous espérons qu’elle saura faire la jonction entre la rumba et la Sape issues d’une même mère : la culture. »

La nouvelle ministre passe de l’ombre à la lumière. Elle est une férue de l’art. Également proche de la « destination Congo ouvert au tourisme ». Parmi les dossiers du tourisme à dépoussiérer, existe celui datant de 2014 avec la construction d’un musée de l’Histoire de l’esclavage au port d’embarquement de Loango, projet inscrit sur celui de la « Route de l'esclave » initié par l'Unesco en 1998.


Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Marie France Lydie Pongault, Stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo au Salon du livre de Paris, France