Grands travaux : le bilan 2024 enfin disponible

En dépit des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires en faveur des infrastructures, l’ACGT affiche un bilan plutôt intéressant de son exercice en 2024. Selon les informations en notre possession, les chiffres proviennent directement des derniers travaux d’évaluation des concessions routières du pays, organisés du 3 au 11 mars. Cet exercice de routine, dirait-on, a permis tout de même de se faire une véritable idée plus claire sur les changements en cours dans les efforts de réhabilitation ou de construction des infrastructures à travers la République démocratique du Congo. 

Effets bénéfiques des PPP

Pour les concessions en phase d’exploitation, la commission d’évaluation a enregistré une hausse des recettes de l’ordre de 8 % entre 2023 et 2024. Dans cette catégorie, on retrouve, par exemple, des projets comme Lubumbashi–Likasi-Kolwezi, Kinshasa-Matadi et Lubumbashi–Kasumbalesa. Ces derniers sont le fruit de la stratégie gouvernementale de mobilisation de financement pour la construction des infrastructures routières. Parmi les sources de financement, on place en bonne place le PPP. En effet, grâce à ce mode de financement qui fait appel au secteur privé, d’autres projets sont en cours de réalisation, notamment Tshikapa–Kanjani–Kamako, Kalemie–Manono. Dans l’ensemble, les projets PPP représentent un portefeuille de plus de 2 milliards de dollars américains.

Pour autant, les besoins en financement d’infrastructures sont énormes, explique un expert. Les chiffres varient selon les institutions. Pour la Banque mondiale, ils s‘établissent à 5 milliards de dollars américains par an. Selon le Foner, on estime le besoin en financement à 145 milliards de dollars américains. Dans son plan quinquennal, le gouvernement a prévu d’injecter environ 13 milliards de dollars américains pour construire ou réhabiliter 12 377 km de routes, l‘université de Mbandaka, l’hôpital de Kikwit et le stade de Kananga. Il est difficile de passer sous silence le projet des Rocades de Kinshasa. Ces routes de contournement de la capitale, dans sa partie Sud-Ouest et Sud-Est, visent à lutter contre les embouteillages.