Les Dépêches de Brazzaville



Hydrocarbures : le prix du pétrole en récession


C’est ce qui ressort de la traditionnelle réunion des prix fixés des hydrocarbures liquides produits en République du Congo. Les cours du pétrole ont sensiblement baissé pendant ce trimestre, malgré les éléments positifs au regard des économies américaines et européennes. Les cours du Brent se sont situés autour de 106 et 111 dollars par baril. Des informations aux conséquences contradictoires ont émaillé le secteur, sans toutefois remettre en cause les anticipations globales.

Ainsi, au cours de la réunion des prix, les participants ont dégagé les moyennes des différentiels des prix des bruts congolais, par rapport au Brent daté. Voici ce qui ressort : Djéno Mélange -3,42 dollars par baril ; Nkossa Blend 1,02 dollars par baril. En revanche, Nkossa Butane 3,82 dollars par baril par rapport au butane North West Europe et Nkossa Propane 21,22 dollars par baril, par rapport au Propane Mont Belvieu.

Aussi les moyennes trimestrielles arrêtées des prix fixés des hydrocarbures liquides produits au Congo, sont les suivantes : Djéno mélange 104,85 dollars par baril ; Nkossa Blend 109,07 dollars par baril ; Nkossa Butane 83,53 dollars par baril ; et Nkossa Propane 73,92 dollars par baril.

Ces prix ont été signés conjointement entre le ministre des Hydrocarbures, André Raphaël Loemba ; le président directeur général de la SNPC (Société nationale des pétroles du Congo), Jérôme Koko ; et les représentants des sociétés pétrolières. Un geste marquant leur approbation.

S’agissant du baril du Brent daté, il a montré une tendance instable oscillant entre 106$/Bbl et 111$/Bbl. Le prix du baril a été influencé par plusieurs facteurs aux effets divers, tels : des signes positifs de reprise économique en Europe et aux États-Unis caractérisés par la reprise de l’embauche et la confirmation de croissance européenne du PIB (produit intérieur brut) de 1,1% ; des problèmes géopolitiques ; de très basses températures aux États-Unis. Cependant, le prix du Brent est très dépendant des problèmes géopolitiques et du niveau de l’offre pétrolière mondiale.

Par ailleurs, l’offre durant ce premier trimestre était légèrement supérieure à la demande de 0,3MBbls/j, principalement dû à la production d’huile de schiste aux États-Unis. Ainsi, l’offre mondiale de pétrole pendant cette période s’est établie à 91,5 millions de barils par jour. Une hausse de 0,3 million de barils par jour par rapport au trimestre précédent.

Selon les spécialistes, cette tendance s’explique avec l’augmentation de l’offre OPEP de 0,1 million de barils par jour. Elle est soutenue par les productions provenant des formations américaines d’huile de schiste et une forte hausse de la production irakienne.

La demande mondiale en pétrole (91,2 millions de barils par jour) connaît une augmentation de 1 million de barils par rapport au trimestre précédent.

Pour les trois prochains mois, les professionnels du marché du pétrole entrevoient que le prix va se situer entre 100 et 103 dollars par baril, pour le deuxième trimestre 2014.


Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Signature des prix fixés des hydrocarbures liquides produits au Congo, crédit photo Adiac Photo 2 : Photo de famille, crédit photo Adiac