Initiative africaine de solidarité : Denis Sassou-N’Guesso annonce l’octroi par la Cééac d’une contribution de 100 millions de dollars d’aide à la Centrafrique

La veille, les dirigeants de la Cééac, réunis en minisommet peu avant la clôture de la conférence de l’Union africaine, avaient annoncé par la voix du président tchadien, Idriss Deby-Itno, président en exercice de l’organisation sous-régionale, la constitution d’un fonds spécial au profit de la Centrafrique.

Les 100 millions de dollars, soit 50 milliards FCFA, s’ajoutent aux efforts antérieurs apportés par la Cééac à ce pays, a rappelé Denis Sassou-N’Guesso. Le chef de l’État a notamment évoqué la tenue de plusieurs sommets extraordinaires sur la crise centrafricaine, le déploiement de la Misca, une aide de 50 millions de dollars offerte par la Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et un prêt du même montant émanant du Congo. Cette volonté de renforcer l’action de la Misca a été soutenue par le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jan Eliasson, pour qui cette mission ne doit pas échouer.

L’initiative africaine de solidarité

Sur un chapitre plus large, la réunion autour de l’initiative africaine de solidarité africaine a donné lieu, dans son premier module, à de nombreux engagements pris par différents États en faveur de plusieurs pays du continent en situation de postconflit. Le Mali, le Libéria, le Soudan, la Somalie, la Guinée-Bisau, le Niger en sont des exemples.

Dans une allocution de circonstance, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a battu le rappel des contributeurs du fonds créé dans ce cadre. L’Algérie s’est ainsi engagée à débourser un million de dollars, le Nigeria deux millions, la Gambie cinquante mille dollars.

Pour leur part, le Rwanda, le Botswana et l’Éthiopie ont indiqué apporter de l’aide en nature en assurant des programmes de renforcement des capacités opérationnelles dans divers domaines, y compris l’assistance en matière de sécurité.

Ces pays emboîtent ainsi le pays à l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Égypte et la Libye, seuls pays africains ayant jusque-là contribué à ce fonds de solidarité estimé à un milliard de dollars, a indiqué Donald Kaberuka. Le patron de la BAD a, pour conclure, appelé à la fin du conflit au Sud-Soudan, dont la capitale Juba est promise à la mise en œuvre d’un projet d’électrification pour 26 millions de dollars, projet retardé, a noté l’orateur, pour cause de ce conflit.