Insécurité à Brazzaville : le gouvernement appelé à prendre des mesures fortesConduit par son président Pierre Ngolo, le collectif des sénateurs de Brazzaville est allé faire le point de la dernière session du Sénat à ses mandants. Mais, dans les échanges interactifs qui ont suivi, les élus locaux ont posé aux sénateurs le problème de la poussée inquiétante du grand banditisme à Brazzaville et à Pointe-Noire où des délinquants appelés « Bébés noirs » tuent, volent et violent à tout bout de chemin. Répondant aux préoccupations des mandants, le président du collectif des sénateurs élus à Brazzaville, fustigeant le phénomène, a invité le gouvernement, garant de la sécurité des biens et des personnes, à prendre des mesures qui s’imposent afin de bien assurer la protection des citoyens contre ces gangsters. « A Brazzaville, à une certaine époque, nous quittions Talangaï pour Bacongo ou Makélékélé pour rentrer chez nous à 3 heures ou 4 heures du matin sans le moindre souci. Mais, aujourd’hui, la terreur s’est installée et lorsqu’il est à peine 18 heures, les gens se précipitent chez eux. Même lorsqu’ils sont à la maison, les malfaiteurs peuvent défoncer la porte pour aller les tuer à domicile. Le gouvernement doit prendre des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens », a indiqué Pierre Ngolo. Toutefois, le président du collectif a rappelé aux conseillers municipaux qu’ils ont aussi une grande part de responsabilité pour combattre le phénomène « Bébés noirs» qui prend de l’ampleur et qui crée l’émoi dans les quartiers périphériques. « Les élus locaux ont aussi une part de responsabilité dans cette affaire car nous ne devons pas rester passifs face à la dégénérescence que nous observons dans la ville. Les parlementaires que nous sommes devons réfléchir afin de trouver des solutions à ce problème récurrent », a-t-il conclu.
Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Une vue des participants à la séance de travail |