Les Dépêches de Brazzaville



Instauration de la démocratie : Moïse Moni Della salue le combat de la presse


Dans une correspondance adressée le 25 février à la presse, sous forme de communiqué, le président national du parti politique Conadé, Moïse Moni Della Idi, a reconnu l’apport de la presse dans l’instauration de la démocratie dans le pays, en général, mais aussi pour sa libération. « Je viens vous présenter mes sincères remerciements pour votre implication qui a concouru à ma libération provisoire en lieu et place de mon acquittement pur et simple », a noté le président national de Conadé.

Relevant les conditions difficiles dans lesquelles évolue la presse, cet opposant politique au régime de Kinshasa, qui était sorti depuis plus de trois mois de la prison centrale de Makala, a noté que la presse a tenu bon dans sa mission d’informer et de former la population, malgré les difficultés de tous ordres : la restriction des libertés d’opinion, qui souvent conduit aux arrestations injustes, le musèlement de la presse par la classe dirigeante et tant d’autres. « À cela, vous avez non seulement contribué à l’éruption de la démocratie dans notre pays, mais également à l’émergence de plusieurs acteurs politiques de notre pays toutes tendances confondues », a fait remarquer Moïse Moni Della Idi. Pour le président national de Conadé, cet engagement de la presse fait d’elle une partenaire incontestable et incontournable des politiciens.

Une contribution particulière et remarquable

Tablant sur son propre cas, le président national de Conadé a remercié la presse pour le soutien dont il a bénéficié alors qu'il croupissait sous les géôles du pouvoir. "Rien n’a été facile", a-t-il reconnu. Mais, pour lui, sa libération, « bien que provisoire ou sous réserve », n’a pas seulement été l’œuvre des juristes, des hommes de Dieu et des hommes politiques mais aussi et surtout le fruit d’un travail laborieux de la presse. Du fond de notre cellule de la prison centrale de Makala que moi j’appelle la République de Makala, monde à part, avec ses règles et sa gestion, a-t-il dit, nous suivions vos interventions dans les médias, et lisions vos articles dénonçant l’arbitraire dont nous avons été victime et soutenant la lutte pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droits dans notre pays.

Moïse Moni Della, qui note que la lutte n’est pas encore finie, a néanmoins rassuré la presse de son soutien et celui de son parti, Conadé, pour favoriser l’aération et la quiétude dans sa noble mission. Le président national de Conadé a, par ailleurs, appelé cette même presse à s’impliquer davantage pour la libération des autres prisonniers politiques et d’opinion ainsi que pour l’arrêt des poursuites contre les forcés en exil.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Moïse Moni Della Idi, dans son bureau /Photo Adiac