Les Dépêches de Brazzaville



Institut français : Alesh présente son nouvel univers musical porté par « Mongongo »


Alesh présente Mongongo ce samedi 30 octobre (DR)L’âme du petit Alesh âgé de 4 ans, photo illustrant la pochette de l’album Mongongo, a gardé sa place dans le rappeur marqué par les stigmates de la guerre de six jours. Elle s’exprime dans le cocktail sonore que l’artiste offre dans ce deuxième album studio où il s’essaie dans un tout nouveau genre musical : le « ndombofronic ». Il est servi dans l’ensemble des douze titres. L’on y découvre une autre parcelle de la sensibilité musicale d’Alesh qu’il partage, surfant entre le ndombolo, certaines musiques afro dans l’air du temps à l’instar de l’afrobeat, mélangé au kuduro angolais et au kwaito sud-africain et à de l’électro. Mais il y a aussi la thématique qui accompagne la musique.

Dans Mongongo, la voix du rappeur fait plusieurs envolées où le ton n’est pas que protestataire même quand il lui vient d’aborder les problématiques sociales du Congo et de son continent. Son discours, par-delà les revendications sociales, évoque notamment l’amour, célèbre la réussite à la force du poignet et plaide vivement pour la reconnaissance des artistes et des sportifs tels des ambassadeurs des nations.

Le concert qui sera livré à la Halle de la Gombe, cinq mois après la sortie de l’album effectuée en mai dernier, a tout pour marquer le retour d’Alesh sur la scène populaire. Les Kinois, grands fans de sa musique, avaient dès le départ beaucoup apprécié le premier single de Mongongo, l’inspirant Na ndenge ya mabe te que d’aucuns avaient trouvé plutôt osé. Le chanteur a déjoué tous les pronostics après ce titre où il avait poussé à fond la protestation en s’adressant hardiment aux gouvernants, le président y compris. Nul ne s’attendait à ce qu’il passe ensuite à un registre différent. Alors que l’on pensait avoir cerné l’univers du chanteur hip hop, il n’en est rien. Force est de reconnaître qu’il a d’autres ressources et ne fait pas que de la revendication comme plusieurs avaient fini par le croire. Passe encore pour Bunda ou Jeune d’Afrique, la grande surprise a été Sophia. Mais pour l’interprète de Youyou, il n’y a rien de plus naturel que de chanter aussi l’amour. Car, affirmait-il, dans un entretien accordé au Courrier de Kinshasa , «  la vie n’est pas faite que de révolutions ou de revendications ».


Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Alesh présente " Mongongo" le 30 octobre / DR