Les Dépêches de Brazzaville



Intégration sous-régionale : la Guinée équatoriale rouvre ses frontières avec le Cameroun


Cette décision positive est le résultat d’une concertation menée le week-end dernier par les ministres des Relations extérieures des deux pays dans la localité d’Ebolowa, située au sud du Cameroun. La rencontre s’inscrivait dans le cadre de leur commission ad hoc sur les affaires consulaires.

Selon les autorités de ces pays, la décision du chef d’État guinéen fait suite à la tenue de la cinquième session du comité ad hoc de sécurité transfrontalière qui a réuni les responsables des deux pays dans la ville de Mongomo, en Guinée équatoriale.

En marge de cette rencontre stratégique, les populations de la ville de Bata auraient organisé une marche de protestation afin d’exiger la réouverture de leurs frontières terrestres avec le Cameroun, d’autant plus que la ville serait en manque de vivres en provenance du Cameroun.

Par ailleurs, pour éviter pareils désagréments, les deux pays  envisagent désormais de transformer leur commission ad hoc en charge des affaires consulaires en une commission mixte permanente de suivi des affaires consulaires. « Cette réouverture est un soulagement pour nous, car elle relancera les activités commerciales dans nos localités où les échanges commerciaux sont nos principales sources de revenus. Et surtout qu’en décembre, les autorités équato-guinéennes avaient durci les mesures de contrôle dans les zones frontalières avec le Cameroun » a déclaré un habitant du Cameroun.

Rappelons qu’après la rencontre des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), réunis le 14 juin 2013 à Libreville (Gabon), le passeport biométrique devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2014 et faciliter la libre circulation des biens et des personnes dans la sous-région. En effet, la décision des chefs d’État visait la suppression des visas. Le président équato-guinéen avait donné son assentiment à cet accord de libre circulation avant de faire volte-face en novembre 2013 au motif que les populations de son pays craignaient une immigration massive.


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