Interview : une popote difficile à boucler
Joseph Louméko : les hommes n’ont plus un montant fixe à verser à leur femme pour la popote « D’après moi, la question de la popote a été parfois considérée comme une plaisanterie ou une tromperie par des femmes auprès de leurs maris. J’ai longtemps douté de ma femme lorsqu’elle disait que l’argent était fini. À mon retour du service, les enfants déclaraient toujours qu’ils avaient faim. Face à cela, j’étais contraint de faire le marché moi-même, pensant que ma femme me dupait quelque part. J’ai tout de suite regretté. Je me suis rendu compte que les femmes se débrouillent tant bien que mal à faire le marché. On ne peut pas contenter toute la famille avec 3 000 ou même 5 000 FCFA. Et encore, il y a le petit déjeuner en plus des deux repas par jours qui ne sont plus à notre portée. Ce qui me désole dans tout cela, c’est que nos autorités connaissent bien cette question de vie difficile des Congolais. La preuve : certains responsables se déplacent pour aller constater sur le terrain l’élévation des prix. » Luce-Jennyfer Mianzoukouta Légendes et crédits photo :Photo 1 : Berthe-Nicole Tsouélé. (© DR)
Photo 2 : Joseph Louméko. (© DR) |