Les Dépêches de Brazzaville



Interview/Denis Bernard Raiche : « Nous allons mettre le CHU sur pied pour qu’il retrouve ses lettres de noblesse »


Les Dépêches de Brazzaville (LDB): Le CHU fait actuellement l’objet de beaucoup de critiques concernant les questions d’hygiène et d’environnement, que comptez-vous faire pour améliorer cette situation ?

Denis Bernard Raiche (D.B.R) : Je suis médecin, l’hygiène c’est ma première priorité. Depuis ma prise de fonctions, j’ai mis beaucoup d’énergies et d’argent pour l’amélioration de l’aspect sanitaire et de l’hygiène. Ceci parce qu’un hôpital doit être propre, accueillant. Il doit aussi empêcher la propagation des bactéries et d’infections nosocomiales. C’est une priorité, mais je vous le dis, il y a encore du chemin à faire. Il y aura toujours de l’amélioration continue à faire dans ce dossier.

LDB : S’agissant de l’amélioration de ce centre hospitalier, qu’est-ce que vous avez fait concrètement ?

D B R : Nous avons tout d’abord mis en place une collaboration de l’ensemble des employés pour avoir une activité de groupe afin d’assainir les lieux publics. C’est une activité qui permet de prendre conscience de l’importance de l’hygiène. En plus de cela, nous avons réduit l’ensemble des contrats tant au niveau extérieur qu’intérieur pour améliorer l’hygiène et la propreté des lieux.

LDB : Nous constatons la présence remarquable des garde-malades dans les couloirs, quel est l’impact de ce phénomène sur l’hygiène et l’environnement ?

D B R : Les garde-malades ont un rôle important à jouer, même s’il y a des aspects positifs et négatifs. Par exemple, en néonatologie quand une femme accouche soit par voie naturelle ou par césarienne, elle a besoin de supports et c’est à la garde-malade de les lui apporter. Je me réjouis de la prise en charge familiale et de sa participation aux soins du patient.  

Comme vous pouvez le constater, plusieurs garde-malades sont installés dans les couloirs pour une cause normale mais, cela est un impact pour l’environnement du centre. Je suis de nature à respecter les cultures et l’être humain. Pour ce faire, nous allons mettre en place une série de mesures consistant à faire en sorte que les garde-malades en liens proches avec les malades aient une autorisation, un badge qui permettra de mieux contrôler le nombre de personnes derrière chaque malade. Cela va se faire dans le respect de la culture et des individus.

LDB : Le CHU manque actuellement des sanitaires et un système d’adduction d’eau fiable, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

D B R : A très court terme, il y a un projet d’adduction d’eau avec l’Agence française de développement (AFD). Ce projet va démarrer très prochainement. C’est avec ce projet que nous allons rénover le CHU-B parce que les travaux vont se faire par bâtiment. Donc, en même temps que nous allons faire les travaux d’adduction d’eau, nous allons également rénover chacun des bâtiments pour mettre le CHU sur pied pour qu’il retrouve ses lettres de noblesses.

LDB : Avez-vous un appel à lancer à l’endroit des usagers du CHU ?

D B R : Je sais que vous avez été patients, trop patients, nous allons débuter la rénovation de l’ensemble des bâtiments du CHU, l’acquisition des équipements de pointe pour la prise en charge des principales maladies et problématiques des patients.


Parfait Wilfried Douniama et Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Denis Barnard Raiche; une vue des garde-malades au CHU-B/Adiac