Les Dépêches de Brazzaville



Investissement : le Fonds francophone de l’innovation numérique officiellement lancé


En effet, le Fonds francophone pour l’innovation numérique (FFIN) propose de mettre la créativité numérique au service de l’innovation sociale, en réponse aux besoins socio-économiques des pays en développement francophones. À ce titre, les activités du Fonds visent à appuyer les politiques publiques de ces pays, grâce à la conception d’applications numériques réalisées par des jeunes professionnels locaux.

Selon Richard Attias, un homme d’affaires marocain, l’objectif est « d’apporter des réponses africaines à des questions africaines », gage du redressement économique du continent.

Il s’agira pour les jeunes de certains pays africains de se réunir en groupes et de créer en quelques jours des applications au service de leur communauté. Les conditions de candidature pour bénéficier de ce fonds sont disponibles sur le site de l’OIF. Le concours s’adresse aux jeunes francophones du Gabon, du Bénin, du Sénégal, du Maroc et d’’Haïti sur le thème général « La créativité numérique au service de l’innovation sociale ».

Au Gabon, le concours aura lieu du 6 au 8 novembre prochain. Au total, cinquante jeunes seront réunis durant trois jours pour réaliser les meilleures applications possibles.

Le lauréat remportera une enveloppe de 8 000 euros (environ 4,5 millions FCFA) et un accompagnement pour vulgariser son innovation. Le 2ème et le 3ème recevront chacun 4 000 et 2 000 euros. Le premier de chaque pays sera invité à la conférence sur le climat prévue en décembre à Paris en France.

Signalons que la quatrième édition du New York Forum Africa (Nyfa) s’est achevée avec une annonce forte du président Ali Bongo Ondimba. L’évènement a été rebaptisé Libreville Africa Forum (Laf). Rendez-vous a été pris en juin 2016 pour la première édition ou la cinquième s’il faut rester dans la continuité.

Le président gabonais, Ali Bongo, son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, la présidente de la Francophonie, Michaëlle Jean, et la ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, ont tour à tour souligné l’importance de la conférence COP21 sur le climat, de la lutte contre Boko Haram et l’Etat islamique, ou de la nécessité de s’attaquer aux racines du mal qui pousse les réfugiés à risquer la mort en Méditerranée.

Ségolène Royal a d’ailleurs fusionné deux de ces problématiques en affirmant que les deux tiers de ceux qui affluent actuellement vers l’Europe sont des « réfugiés climatiques » fuyant des terres desséchées et arides. Dans la foulée, elle a annoncé la tenue en novembre à Malte d’un sommet entre l’Union européenne et les pays d’Afrique consacré aux réfugiés.

Ces thèmes dramatiques n’ont toutefois pas empêché les centaines d’hommes d’affaires venus de toute l’Afrique de discuter des énormes potentialités d’un continent regroupant la moitié des vingt pays au monde à plus forte croissance aujourd’hui.


Yvette Reine Nzaba