Les Dépêches de Brazzaville



Journée internationale de la femme : les femmes journalistes d’Afrique se constituent en réseau


 La cérémonie de clôture des premières assises des Panafricaines a été présidée par le conseiller national des droits des hommes, Driss Elyazimi, en présence du maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaïd, du directeur général du groupe de presse 2M, Salim Cheikh, et d’autres invités de marque. Le royaume du Maroc et la ville de Marrakech entrent, en effet, dans l’histoire de la presse féminine du continent à travers la consécration de la charte des Panafricaines après le grand retour du royaume au sein de la grande famille africaine.

Initié par Fathia Elaouni, responsable antenne et rédactrice en chef de Radio 2M, en collaboration avec Khadija Boujanoui, présidente du comité de parité et diversité du même groupe de presse, afin de favoriser l’éveil de la femme africaine dans toutes ses dimensions, le premier forum des Pafricaines a tenu toutes ses promesses sur le plan organisationnel et des attentes. 

Ce congrès des professionnelles de l’Information venues du continent africain a regroupé à Marrakech 122 journalistes sur 100 attendues. Elles sont rédactrices en chef, reporters, directrices de publications de Télé, Radio, presse écrite, magazine et site d’information, qui ont contribué objectivement à travers des workshops ou travaux en groupe à des recommandations qui ont finalement abouti l’élaboration de la charte des Panafricaines. 

Cette journée d’échange et de partage d’expérience professionnelle à permis aux femmes journalistes de débattre sur les questions liées au rôle des femmes journalistes d'Afrique lesquelles partagent d'ailleurs, les mêmes valeurs de progrès et le même engagement au service du développement du continent. Après les interventions des unes et des autres, plusieurs recommandations ont été formulées, pour contribuer à l’éveille totale de la femme africaine. Il s’agit entre autres, de la mise en place d’une charte des panafricaines, la nécessité d’enseignement de qualité de la femme, la diversification des moyens de communiquer, la digitalisation les bases de données. La création par les autorités d'un organe régulateur de publicité sur l’image de la femme, la nécessité de formation continue, facilitation de la libre circulation des femmes journalistes dans le continent,  susciter l’audace des femmes...

"Seul on va vite, ensemble on va plus loin" 

Ces recommandations ont abouti à la signature de la charte des Panafricaines par ses pionnières venues de la République démocratique du Congo, de la République du Congo, du Burundi, du Togo, du Bénin, du Tchad, du Rwanda, du Niger, du Cameroun, du Gabon, du Burkina Faso, du Sénégal, du Soudan, de la Mauritanie, de la République Centrafricaine, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Tunisie, de l’Algérie, du Mali, du Madagascar, de la France et du Maroc.

Dans son mot de clôture, Driss Elyazimi a félicité les initiatrices de ce forum et les facilitateurs de cet évènement avant de peindre la situation générale de la femme dans le continent africain notamment en s’appuyant sur les rapports de la BAD et du Pnud... « L’espace qui vient de naître au terme de cette journée d’échange est d’abord un espace des journalistes professionnelles. Le seul fait de faire votre métier conformément aux règles établies de déontologie dans des contextes difficiles où la liberté de temps et d’esprit critique est rarement apprécié et déjà une contribution inestimable à la construction d’une Afrique digne de ses enfants, une Afrique démocratique, respectueuse des droits fondamentaux de ces citoyens,  liberté d’expression et d’association, droit à la sécurité, liberté de manifestation pacifique, élection libre et transparente», a-t-il dit. Le défenseur des droits des Hommes a ajouté : « Nous savons que cet avenir digne exige aussi l’égalité sans risque de fiction de spécificité. Nos patrimoines culturels et spirituels ne peuvent être préservés et enrichir toute l’humanité s’il en reste entaché d’injustice et de discrimination, la spécificité ne vaut que s’il est synonyme d’égalité régularité... ».

S’expliquant sur les raisons de l’organisation de ce forum des femmes journalistes, Fathia Elaouni a indiqué : « Tous les medias à l’occasion du 8 mars rendent hommages aux femmes à travers le monde, les journalistes sont sur le terrain, devant leurs micros ou devant les cameras, mais jamais ces femmes n’ont eu l’occasion de partager un moment ensemble. C’est là qu’est venue l’idée de créer les Panafricaines et le mot "ensemble", c’est pour cette raison que j’ai choisi ce magnifique proverbe africain : "Seul on va vite, ensemble on va plus loin". Et cette phrase résume en elle seule les Panafricaines », a-t-elle dit. Elle a aussi rendu un grand hommage à El Kabbaj Malika. Grâce à son dynamisme, ce forum à pu regrouper les 122 femmes journalistes et a félicité tous les partenaires qui ont contribué chacun à sa façon pour la bonne tenue du congrès et rendu agréable le séjour marocain de ses consœurs venues des quatre coins du continent.

De son côté, Kadija Boujanoui, présidente du comité parité et diversité, a souligné que cette ouverture créée entre les femmes journalistes d’Afrique contribuera désormais à la valorisation du rôle des femmes dans le développement de sociétés égalitaires et modernes. 


Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue des participant au congrès 2-Fathia Elaouni