Journée internationale du jazz : une plateforme jazzy en gestation
Le Jazz connexion qui « sera bientôt présenté » est est né du souci de tout formaliser. Paul Le Perc l’a présenté telle « une plateforme, un espace d’expression et de rencontre ». Car, a-t-il soutenu, « Les choses ont bougé, il y a cinq ans rien de tel n’existait, de nouveaux groupes de jazz sont nés, un engouement réel est observé auprès des jeunes de sorte qu’il est temps de cadrer tout cela pour bien avancer ». Pour l’heure, Kinshasa jazz tient sa sixième édition cette année. Le Perc l’a conçu dans la visée de constituer cet espace qui permette aux Kinois de mieux découvrir le jazz. Et, en vue de la Journée internationale du Jazz, des formations ont été réalisées dans la semaine avec des artistes qui évoluent déjà dans ce genre musical mais pas que. Parmi eux, d’autres ne l’ont jamais pratiqué et l’ont découvert à cette occasion. Dans la série des activités préparées dans le cadre de cette journée du 30 avril, il y a aussi deux concerts prévus en fin de semaine, les 29 et 30 avril. L’esprit jazz préservé « En tant que jazzman, nous avons créé un festival dédié. Mais il faut reconnaître que le jazz a évolué à travers le temps. Il a commencé en Louisiane, plus précisément à La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, il a migré vers le Swing, le Bebop et autres », a souligné Le Perc. Aussi, la programmation de Kinshasa jazz est centrée sur cette musique avec une nuance. « Un Suédois programmé nous ramènera un jazz à la sauce suédoise, un Brésilien fera la même chose de son côté en présentant un jazz aux influences brésiliennes, pareil pour le Kinois ou le Burundais. Chacun jouera le jazz selon sa culture musicale mais le principe qui prend en compte un thème de départ demeure », a-t-il relevé à cet effet. Il y a donc une démarcation entre Kinshasa jazz et le JazzKiff. Egalement initiateur de ce dernier événement, Le Perc s’en est défait il y a six ans. Selon sa vision première, il poursuivait la même démarche que son actuelle manifestation centrée sur le jazz. Seulement, « depuis un temps, il s’est ouvert aux musiques du monde. Toute sorte de musique y est programmée, qu’importe que ce soit du jazz ou non », a-t-il affirmé. Le JazzKiff continue sa course et il a dit être « sollicité de temps en temps ». Il est vraisemblablement heureux de son choix affirmant : « Je fais mon chemin avec Kinshasa jazz qui a essentiellement pour base le jazz. Il est certes ouvert aux musiques du monde mais nous préservons l’esprit jazz. Et dans le cas où nous invitons un artiste qui n’est pas de cet univers, nous faisons en sorte de l’associer à s’imprégner de l’esprit jazz ». Car, quoique chacun soit libre de s’en approprier quitte à la pratiquer à sa guise, néanmoins « les mêmes principes demeurent », a insisté Le Perc. « Il y a généralement un thème développé, c’est ce que l’on appelle l’improvisation. Le jazz reste donc une musique dont l’improvisation est une composante essentielle », a-t-il précisé.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : 1 - Le percussionniste Paul Ngoie, alias Paul Le Perc / DR
2 - Le single "Mbonge" réalisé en featuring avec Fally, M-Joe Zuka et Rodriguez Vangama / DR
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