Les Dépêches de Brazzaville


Juillet


Nous voici arrivés au terme de ce mois de juillet, qui aura été sans doute le mois de toutes les sensations et de toutes les émotions. D’abord ici même avec le Fespam, que notre capitale a accueilli une semaine durant avec toutes ses musiques et son arrêt quelque peu brutal. S’est ensuivie l’organisation du forum Forbes Afrique, dont le discours des orateurs a relevé que notre continent se trouvait à un tournant important de son histoire. Ses classes moyennes, sujet central de ce forum, apparaissent comme un élément évident de son émergence économique, sociale et culturelle.

On se réjouira de la tenue de ce genre de rencontre dans notre capitale, tout en s’interrogeant sur son écho auprès des premiers concernés. Une réflexion pourra donc être menée avec les représentants des classes moyennes, ces hommes et femmes à fort potentiel créateur dont les initiatives génératrices de revenus contribuent chaque année à l’essor du continent, afin de débattre des difficultés de terrain liées à leur émergence pour poursuivre au mieux le débat lancé par Forbes à Brazzaville.

Ailleurs, ce mois a été marqué par les exploits de nos artistes dans de grands festivals, tel celui d’Avignon. Dieudonné Niangouna a transformé la carrière de Boulbon avec une scénographie bien servie et des textes poignants. Venant de RDC, Faustin Linyekula, en bon conteur, a préféré raconter l’histoire de son pays, de Mobutu à nos jours. Tels des astres, ils étaient nombreux, éparpillés à travers la France, à éclairer le monde avec leurs histoires et leurs mots.

L’autre événement de ce mois de juillet fut la célébration des 70 ans de la basilique Saint-Anne-du-Congo, monument majeur de l’histoire de notre pays, à la une de notre journal. Érigée au cœur de notre capitale, l’œuvre de Roger Errel a traversé l’histoire congolaise et vécu les péripéties liées au parcours de notre pays. Les passionnés de belles œuvres en sont fiers, tout comme les chrétiens de la paroisse Sainte-Anne.


Meryll Mezath