Les Dépêches de Brazzaville



Justice : Henri Bouka invite les avocats au respect des règles professionnelles


 Le travail en synergie, le respect des normes juridiques, les difficultés professionnelles et la complémentarité dans le travail ont été, entre autres, les points abordés lors des échanges.

Henri Bouka a utilisé les mots qui convenaient pour rappeler aux avocats et également aux magistrats le travail qui est le leur. Reconnaissant les liens qui existent entre le travail d’avocat et celui du magistrat, le premier président de la Cour suprême a avoué que sans les avocats, la plus haute juridiction du Congo ne devrait pas exister.

Cela se justifie, selon lui, par le fait que la Cour suprême assure l’unité du droit et doit, à cet effet, privilégier le dialogue entre ses acteurs. Ce dialogue doit être synonyme de la présence régulière des avocats aux audiences de la Cour et du suivi des dossiers des clients, a déclaré Henri Bouka.

« Des avocats qui se désintéressent des activités de la Cour cesseraient d’être ces hommes et ces femmes qui travaillent pour le triomphe de la justice », a- t-il estimé.

Parlant toujours des relations entre les avocats et les différents cours et tribunaux, Henri Bouka ne les voit pas comme une servilité, moins encore comme de la familiarité. Il s’agit de rapports professionnels fondés sur le respect mutuel.

« J’ai été parfois informé de petites choses entre les avocats et les magistrats. Sachez à cet égard que ceux qui manqueraient à leur devoir de réserve et de correction réciproque seront traduits devant la commission de discipline des magistrats, pour les magistrats. Pour les avocats, dont les cent trente membres que compte le barreau, en cas de manquements grossiers et inadmissibles envers les cours et tribunaux, je n’hésiterai pas à m’adresser au procureur général, seul compétent à saisir le conseil de discipline des avocats », a martelé Henri Bouka.

Prenant la parole au nom des avocats, le premier bâtonnier du barreau de Brazzaville, Me François Quenum, a plaidé pour un respect réciproque entre les magistrats et les avocats qui, selon lui, représentent les clients ou les justiciables.

« Nous sollicitons que l’on ramène les renvois sur deux semaines car, pendant que les audiences se tiennent ici, elles se tiennent en même temps dans les juridictions périphériques. Nous constatons une sorte de mercantilisme au sein des griefs dont les avocats paient les frais.  Car les taxes demandées aux avocats sont quelquefois lourdes à payer. Il y a également la lenteur dans le traitement des dossiers », a conclu Me Quenum.

                                                                                                                              

 

 


Rude Ngoma, stagiaire

Légendes et crédits photo : 

Henri Bouka, au centre