Justice internationale : la défense de William Ruto plaide l’abandon des charges à la CPIDurant l’audience, le substitut du procureur Anton Steynberg a dit qu’il y avait des preuves suffisantes pour que le vice-président kényan soit condamné. « Nous possédons la quantité de preuves nécessaires pour obtenir une condamnation », a-t-il déclaré. Il a fait état de témoignages de victimes qui mettent effectivement en cause selon lui, le vice-président kényan. Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a, en ce qui la concerne affirmé que des témoins-clés ont été tués et que d’autres ont été corrompus ou forcés à retirer leurs témoignages. De leur côté, les avocats de la défense ont, après avoir réalisé qu’il n y’avait pas suffisamment de preuves pour engager des poursuites, demandé l’abandon pure et simple des charges contre leur client. Pour la défense, le dossier présenté initialement par le procureur « ressemble très peu » à celui présenté au cours du procès. Cette semaine, la Cour entendra les témoignages oraux. Il s’agira d’examiner si l’accusation a mis en évidence assez de preuves pour que le procès de William Ruto puisse se poursuivre ou non. En décembre 2014, les poursuites contre le président Uhuru Kenyatta dans la même affaire avaient été abandonnées. Justifiant l’abandon des charges contre le chef de l’Etat kényan, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait dit dans un document officiel ne pas avoir assez de preuves « pour prouver, au-delà de tout doute raisonnable, la responsabilité criminelle présumée de Uhuru Kenyatta ». Nestor N'Gampoula |