Justice : l’ex-ministre Oly Ilunga condamné à cinq ans de travaux forcés
L’arrêt de la Cour de cassation ajoute que les condamnés écopent également de cinq ans de privation de leurs droits civiques et politiques. « …prononce, en outre, pour chacun : l’interdiction pour cinq ans, après exécution de sa peine, du droit de vote et du droit d’éligibilité ; l’interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques, quel qu’en sot l’échelon ; la privation du droit à la condamnation ou à la libération conditionnelle et à la réhabilitation », est-il écrit dans cette décision qui attend également des condamnés les frais d’instance, à raison d’un septième, chacun, et délaisse le cinq septième à charge du Trésor public. La Cour de cassation a reconnu l’ex-ministre chargé de la Santé et son co-accusé coupables de malversations financières. Ils avaient été interpellés, après la démission d’Oly Ilunga au poste du ministre de la Santé, pour leur gestion des fonds destinés à l’épidémie d’Ebola. Ministre de la Santé sous Bruno Tshibala, Oly Ilunga a continué à gérer les affaires au début du pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi. Il avait jeté l’éponge quand le Pr Jean-Jacques Muyembe avait été désigné pour gérer l’Unité de riposte contre Ebola. C’est juste après cette démission que les déboires pour l’ex-ministre ont commencé : il a été interpellé, une mission d’audit des fonds alloués à la lutte contre Ebola a été initiée, en attendant le ministre a été préventivement détenu, jusqu’à ce qu’il ait été inculpé par la Cour de cassation qui a rendu cet arrêt. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :L'ex-ministre Oly Ilunga/DR |