Justice transitionnelle : Romarick Rodia Okira porte-étendard du Congo à Malabo

Le jeune congolais a été retenu aux côtés de quarante-neuf autres Africains venus, entre autres, de l’Égypte, du Zimbabwe, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, de l’Eswatini, de Lesotho, de la Tanzanie, du Soudan du Sud, de la Somalie, du Kenya, de l’Éthiopie, du Bénin, de la Gambie, du Nigeria, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Centrafrique et du Tchad. Le but de cette formation était de vulgariser la PUAJT, surtout à l’endroit de la jeunesse africaine. D’après les statistiques, la jeunesse représente le plus grand effectif actuel du continent en sus d’être son avenir et doit, par conséquent, avoir la possibilité d’être parmi les preneurs de décisions les concernant. Pour les organisateurs, il était important que ces mêmes jeunes, principales victimes de conflits et crimes, soient sensibilisés afin de perpétuer cette politique.  Ainsi, les jeunes sont appelés à devenir chacun à son tour formateur dans leurs pays respectifs en partageant avec leur communauté les notions essentielles de cette politique.

L'objectif principal de ce projet est de promouvoir la participation des jeunes dans la conceptualisation et la mise en œuvre des mécanismes de justice transitionnelle dans les États membres de l'UA. Il s’agit spécifiquement d’augmenter le nombre d'experts en justice transitionnelle en Afrique par le renforcement des capacités et la formation des jeunes sur le concept et ses objectifs ; induire plus de jeunes dans la plateforme continentale sur la justice transitionnelle déjà établie pour le partage d'expérience, le mentorat et la recherche sur les processus de reconstruction post-conflit ; rendre opérationnel le programme Jeunesse pour la justice transitionnelle en Afrique de l'UA.

Résumant sa participation, le représentant congolais a retenu que la justice transitionnelle n’est pas opposée à la justice ordinaire. « Elle vient plutôt sur la base des fondements existants améliorer le mécanisme de la justice pour espérer résoudre définitivement les problèmes liés aux séquelles de guerre et autres atrocités, par conséquent, consolider la paix dans les nations. La justice transitionnelle s’étend sur plusieurs domaines tels que l’environnement et les questions de genre. Ainsi, pour assurer la restitution, étant dans le monde associatif, je vais rassembler d’autres acteurs de la société civile et mouvements de jeunesse afin de leur faire porter aussi les armures nécessaires pour que nous puissions nous approprier cet outil garantissant une société prospère où tous les filles et fils prônent le mieux vivre ensemble », a souligné Romarick Rodia Okira. 

Au terme des travaux, il s'est avéré la nécessité d’accorder d’autres opportunités aux jeunes qui s’impliqueraient, de façon efficace, dans le partage de connaissances et la vulgarisation de la PUAJT dans leurs pays d’origine.  La quatrième édition pourrait se tenir cette année en Gambie, en décembre prochain. 

Notons que la candidature du Congolais Romarick Rodia Okira a été retenue en sa qualité de vice-président de l’association « Les Jeunes cadres », une organisation non gouvernementale à caractère social et éducatif, qui promeut l’entraide et la cohésion sociale. Reconnue officiellement par l’Etat en 2015, elle est dirigée par Florian Koulimaya.