Les Dépêches de Brazzaville



Justice : vers la délocalisation de la prison centrale de Bukavu


La maison pénitentiaire devra être délocalisée et reconstruite. Cette question a été au menu de la rencontre entre  la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, le vice-ministre Amato Bayubasire Mirindi  et une délégation conduite par le ministre provincial de la Justice du Sud-Kivu, Jospin Bitafuanwa Mukono. A en croire le ministre provincial de la Justice du Sud-Kivu, la prison centrale de Bukavu ne remplit plus les normes de détention. Elle devra donc être détruite et reconstruite dans un autre site plus spacieux. " Nous sommes venus  présenter le projet de la délocalisation et de la construction de la nouvelle prison centrale de Bukavu qui est actuellement dans un état de délabrement et qui est un souci par  rapport à la sécurité de la population voisine'', a-t-il déclaré tout en ajoutant  que cette prison ne répond plus aux conditions actuelles de la détention dans le sens où c’est une prison qui était construite depuis l’époque coloniale.

Ayant  la capacité de cinq cents  détenus, cette prison, a révélé le ministre provincial du Sud-Kivu,  héberge aujourd'hui plus de mille cinq cents voire deux mille détenus.  Du point de vue sécuritaire, l'hôte de la ministre de la Justice a fait remarquer que  cette prison qui se retrouve actuellement en plein centre-ville de Bukavu présente un danger sécuritaire en cas de toute situation éventuelle par exemple en cas d’évasion. C’est un projet qui était déjà entamé depuis le gouvernement passé. Nous avons estimé venir présenter à la ministre d’Etat et au  vice-ministre de la Justice pour qu’ils  puisse s’en approprier. C’est un projet très capital et important pour la province du Sud-Kivu et pour l’Etat congolais en matière pénitentiaire.

Jospin Bitafuanwa Mukono a rappelé que le projet  de délocalisation de la prison  de Bukavu a  connu un retard à cause du changement du gouvernement. Le partenaire, a-t-il rencheri, était disposé à commencer les activités mais il ne devrait pas le faire sans avoir l’avis du gouvernement central qui devrait être conclu par  la signature d’un contrat afin de  lier le gouvernement congolais au partenaire privé. 

 Accélérer la signature du contrat

A en croire le ministre provincial de la justice du Sud-Kivu, le  partenaire avait estimé  qu’il fallait que le gouvernement central puisse accélérer le processus de signature du  contrat pour qu’il commence les travaux.  "Plusieurs experts ont accompagné le partenaire pour étudier et évaluer la faisabilité. Après les résultats de tous les experts, nous avons compris que c’est un projet qui mérite un accompagnement du gouvernement central et surtout son appropriation. Le début des activités dépendra de l’engagement du gouvernement central.'', a -t-il indiqué.

Nous avons constaté, a affirmé le ministre provincial de la justice du Sud-Kivu, que la ministre d'État, ministre de la Justice est tellement satisfaite du projet.'' Elle est d’accord de la  délocalisation de cette prison et du projet de la construction de la nouvelle prison qui va répondre aux conditions acceptables et aux standards internationaux après toutes les études et toute l’expertise des intervenants. La construction de cette nouvelle prison va contribuer à  l’amélioration des conditions de détention sur toute l’étendue de la province'', a-t-il sgnifié. Le vice-ministre a déclaré que le ministère de la Justice a plusieurs terrains au Sud-Kivu, là où l’on peut construire les bâtiments et là où on peut trouver de l’espace pour faire d’autres activités de l’autoprise en charge.  ''Nous avons compris que c’est une question aussi importante parce qu’il faut que nous puissions trouver de l’espace pour que les détenus ne dépendent pas totalement  du gouvernement provincial ou central mais qu’ils soient en mesure de s’auto-nourrir à travers certaines activités champêtres'', a-t-il fait savoir.


Blandine Lusimana