Kouilou : l’exploitation des minerais à l’origine des inondations

Dans les environs de certains villages du district de Kakamoeka, les cours d’eau n’existent presque plus. « Les entreprises qui exploitent les matières premières dans les carrières ont bouché les rivières et ne veulent pas refaire les lits des cours d’eau pour éviter les inondations », a expliqué le député de la sous-préfecture de Kakamoeka, Alexandre Mabiala, qui est par ailleurs, président du conseil départemental du Kouilou.

Au village Louvoulou, en effet, les carrières d’exploitation des matières premières sont installées non loin des rivières. Les montagnes sont percées, la terre creusée et le sable déversé dans les cours d’eau. Lorsqu’il pleut, les grandes rivières bouchées ne peuvent plus recevoir les eaux venant des petits ruisseaux. Les villages se trouvent ainsi inondés. Les populations sinistrées tournent leur regard vers les pouvoirs publics pour demander l'aide humanitaire.

Pour Alexandre Mabiala, il y a nécessité d’y remettre de l’ordre. Avec les temps qui courent au lieu que les pouvoirs publics dépensent des sommes colossales pour secourir les sinistrés à chaque pluie, il est mieux de demander aux sociétés minières de curer les lits des rivières tout en exerçant leurs activités.    

Dans le district de Mvouti, les équipes d’experts conduites récemment par le ministre en charge de la Recherche scientifique ont constaté les impacts négatifs de l’orpaillage artisanal sur l’environnement. Dans cette partie du pays, l’eau risquera de devenir impropre à la consommation si l’on n’y prend garde. La réserve de biosphère de Dimonika, quant à elle, se trouve menacée de disparition.