Le bois local : une stratégie en cours d’élaboration pour approvisionner les centres urbainsPour s’approvisionner en bois produit en République du Congo, les commerçants et consommateurs ont recours aux sillages informels issus de l’exploitation illicite du bois. D’autres, par contre, utilisent des déchets des industries formelles qui n’entrent pas totalement dans les productions enregistrées. « Le principal enjeu de l’élaboration de cette stratégie est de rendre disponible et permanent le bois transformé au Congo dans les grands centres urbains tels que Brazzaville et Pointe-Noire », a indiqué le directeur de la Valorisation des ressources naturelles, Maixon Guillaume Tabaka. Justifiant la cherté du bois au niveau local, ce dernier a souligné que le prix de vente est relatif au coût d’acheminement du produit depuis les zones de productions jusqu’aux consommateurs final. Le représentant résident adjoint du Pnud au Congo, Mohamed Abchir, intervenant dans le même sens a indiqué : « La problématique de la distribution du bois transformé est une préoccupation qui fait appel à plusieurs départements sectoriels, notamment celui des travaux publics, des transports et bien d’autres qui impactent sur le prix au niveau du consommateur». Notons que le travail engagé intègre la volonté du gouvernement congolais, qui ambitionne de transformer plus de 80% de son bois brut sur place, en vue de satisfaire le marché local et d’arrimer l’offre à la demande. Rappelons que le territoire national congolais est couvert de 65% de forêts inégalement réparties. Cependant, la quarantaine de sociétés forestières évoluant dans ce secteur préfèrent vendre leur production à l’extérieur. Une situation qui constitue un handicap non seulement pour le marché local mais également pour l’économie du pays. Lopelle Mboussa Gassia |