Le film sur le Dr Mukwege interdit de diffusion en RDC
Lors d’une conférence de presse à Kinshasa, Martin Kobler, chef de la Mission de l’IONU en RDC (MONUSCO) a fait savoir à travers la voix du chef de l’information publique de la MONUSCO, Charles Bambara, que cette interdiction est «une atteinte inadmissible à la liberté d’expression», avant de demander aux autorités congolaises de revenir sur leur décision. Vers une correction ? Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des Médias, s’est exprimé jeudi sur le sujet, demandant une correction des témoignages livrés en langue Mashi Swahili par les victimes : «la traduction hostile et délibérément mensongère indexant les Fardc comme auteurs de certains actes de violences faites à des femmes interrogées par le réalisateur», a-t-il exprimé. Il déplore « les dénonciations généralisantes et démoralisatrices des membres des forces armées qui ne résistent à aucun examen sérieux » à l’image de 130.000 militaires des Fardc commettant en même temps un viol ou des viols. « C'est donc la mauvaise traduction travestissant la vérité ainsi que les accusations généralisées et infondées susceptibles de démoraliser nos troupes qui ont conduit à l'interdiction par le gouvernement de ce film et non la personnalité du réalisateur ou du Dr Denis Mukwege qui sont en cause ». Le Gouvernement a ainsi pressé une commission chargée de corriger la traduction en vue d’une éventuelle autorisation. Le film devait initialement être présenté à l’Institut français, mardi 8 et mercredi 9 septembre.
Morgane de Capèle Légendes et crédits photo :Denis Mukwegue |