Les Dépêches de Brazzaville



Législatives 2022 : Léonidas Mottom Mamoni retiré de la course ?


Dans une déclaration rendue publique le 1er juillet à Brazzaville, le secrétariat permanent du bureau politique du Comité central du PCT a condamné avec « véhémence » toute attitude et propos non républicains frisant la division, l’ethnocentrisme et le repli identitaire. Il s’est aussi dissocié totalement de ces « comportements rétrogrades » qui divisent le peuple congolais.

« C’est ainsi que le secrétariat permanent désapprouve les propos inacceptables tenus par le candidat Léonidas Mottom Mamoni, investi dans la circonscription de Ouesso 2, lesquels propos se détachent de la ligne politique du parti. Il retire, par conséquent, son appui au candidat Léonidas Mottom et rassure l’opinion publique des sanctions disciplinaires qui suivront, conformément aux statuts du PCT », a promis le PCT, attirant l’attention de l’ensemble de ses candidats sur leur tenue exemplaire pendant la période électorale.

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, de son côté, a condamné également ces propos qui foulent aux pieds, selon lui, les orientations qu’il a données aux différents candidats, le 23 juin, au Palais des congrès. « Léonidas Carel Mottom Mamoni, candidat à la députation dans la deuxième circonscription électorale de la commune de Ouesso, département de la Sangha, a fait le mercredi 29 juin 2022, à la faveur d’une réunion publique tenue dans le cadre de la campagne électorale en cours, une déclaration devenue virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle ce candidat prône la désunion nationale tout en faisant l’apologie de la haine tribale et du régionalisme », a rappelé le ministre en charge des élections.

Selon lui, cette déclaration « tapageuse » qui porte gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationales enfreint manifestement à certaines dispositions de la loi électorale. Il s’agit notamment des articles 42-1 nouveau et 42-2. Guy Georges Mbacka a, en effet, rappelé que la loi électorale prévoit des sanctions sévères contre tout candidat qui, par paroles, agissements de quelque nature que ce soit, trouble la sérénité de la campagne électorale ou met en péril le scrutin. « Au regard de ce qui précède, les organes compétents concernés par la préparation et l’organisation des élections, scrutins des 4 et 10 juillet 2022, en tireront les conséquences conformément à la loi électorale », a-t-il conclu.

Au regard de toutes ces déclarations, les prochaines heures pourraient être décisives pour le deuxième questeur de l’Assemblée nationale. Certaines voix parlent d’un probable retrait de la course de l’ancien ministre de la Culture et des Arts, Léonidas Carel Motom Mamoni.  


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Léonidas Carel Mottom lors d'une descente parlementaires à Ouesso, en janvier 2022/Adiac