Les Dépêches de Brazzaville



Lékoumou : des chiffres qui renseignent...


Ce département est aussi riche en minerai tel qu’en témoigne la mine de fer de Zanaga dont le permis d’exploitation sera très bientôt attribué à la compagnie Mining Project Development (MPD), déjà détentrice du permis de recherches minières. Le département de la Lékoumou pratique surtout l’agriculture qui faisait de lui, jadis, l’un des bassins de production du pays. Les ethnies les plus dominantes sont les Bayaka, Bambamba et Téké, Lalis, Kotas et les Babongo (Autochtones). Ces derniers représentent 20 % de la population générale soit 11456 habitants dont 6.069 femmes. Vu l'importance de la population autochtone, le departement de la Lékoumou occupe la deuxième place après celui de la Likouala.

Nombre d’habitants par district

Sibiti : 46 608 habitants dont 22 206 hommes et 24 402 femmes ;

Komono : 14 581 habitants (6 918 hommes et 7 663 femmes) ;

Zanaga : 16 649 habitants (7 848 hommes et 8 801 femmes) ;

Bambama : 4 906 habitants dont 2 362 hommes et 2 544 femmes ;

Mayéyé : 13 649 habitants (6 543 hommes et 7 106 femmes).

Notons que la sous-préfecture de Mayéyé est dirigée depuis 2012 par une femme en la personne de Joséphine Lounda et les communautés urbaines de Komono et Zanaga sont présidées également par des femmes nommées administrateurs-maires. Le département de la Lékoumou dispose également de deux sénatrices.

La carte sanitaire de la Lékoumou

Le département de la Lékoumou est réparti, sur le plan sanitaire, en deux Circonscriptions socio-sanitaires (CSS), notamment celle de Sibiti qui couvre les districts administratifs de Sibiti, Komono et Mayéyé, et la CSS de Zanaga qui couvre les districts de Bambama et de Zanaga. Il présente trois problèmes importants : la grande prévalence du VIH, la malnutrition chronique et la pauvreté. « Nous avons la grande prévalence du VIH (4,8%) ; 42,6 % des enfants de la Lékoumou présentent les symptômes de malnutrition chronique ; et selon l’enquête congolaise des ménages, le département a la plus grande prévalence de la pauvreté. C’est donc cette trilogie qui nous caractérise. Nous avons aussi une autre spécificité en ce qui concerne la population, puisque nous avons près de 20% de la population autochtone. Donc nous sommes obligés de lever des barrières financières pour l’offre des soins de santé. Nous offrons presque tout gratuitement pour que les populations trouvent accès aux soins », expliquait récemment le directeur départemental de la santé de la Lékoumou, le docteur Jean Raoul Chocolat.

 


Parfait Wilfried Douniama