Les immortelles chansons d’Afrique : « Ah Congo » de Bik’s Bikouta
Cet album qui met en lumière le génie créateur des artistes congolais est dénommé « Vision » et est référencé EN 001. Paru aux éditions nationales et distribué par la direction générale des Affaires culturelles du Congo, il a connu la participation de Gerry Gérard Biyéla à la guitare solo, Samba Mascott à la rythmique, Passy Mermans au mi solo, Taloulou Alphonse à la basse et Massengo Ernest à la conga. Sur ces neuf titres que dispose ce disque 33 tours, quatre sont de Bik’s, à savoir Bilanga, Ah Congo, Missie mabe et Vision. Né le 1 janvier 1934 et décédé le 8 mai 2019 à Brazzaville, Bikouta Sébastien alias Bik’s a servi son pays dans le domaine administratif et artistique. Il faut tout un livre pour parler de ses œuvres. De lui on retiendra qu’il est le premier émissaire congolais à travailler aux Nations unies, premier artiste dans le monde à faire le « slam ». Pour s’en convaincre, il faut écouter son titre « Vision ». En Europe, il a influencé et a travaillé avec plusieurs artistes, dont Francis Bebey et Manu Dibango. En 1956, il a été le conseiller artistique de l’orchestre « Cercul Jazz » à ses débuts. Vers 1970, il crée « Les Black Pitchers », un groupe de recherche musical. En 1984, avec Houla Bruno et Jeff Louna, il fonde le Jungle trio, un groupe de Jazz inégalable au niveau de l’Afrique. En 1985, il fut contacté pour arranger et structurer les chansons des sept lauréats du concours Prix Découvertes RFI. Grand calibre de la musique africaine, Bik’s jouait des instruments tels que le saxophone, l’orgue, le piano, le drum, le vibraphone, etc. Dans l’album « Bilanda landa », d’Abéti Masikini, il assure la guitare solo. Il a participé à l’ascension de plusieurs artistes. Enfin, Bik’s est, selon l’artiste Kazis Kinouani, le premier congolais à se vêtir d’un blouson réversible.
Fréderic Mafina Légendes et crédits photo :Bik’s Bikouta |