Les souvenirs de la musique congolaise : la sublime épopée de l’orchestre Super Boboto « SBB » (1)
Par la suite, Daniel Loubelo de la lune, délaissé par certains ténors du régime de l’époque qui furent ses mentors, entre autres, des membres de la Jeunesse du mouvement national de la révolution, organe issu de la Révolution des 13, 14, 15 août 1963 dont Tembo fut le chantre, abandonnait les instruments et laissait seul au passage Djeno Ange Linaud (chanteur émérite) devenu inactif et ne sachant à quel saint se vouer. Entre-temps, à Léopoldville, le groupe Roca Tempo vivait le temps d’une rose car, aussitôt créé, il se disloquait à cause des promesses non tenues par Rossignol à l’égard de la plupart des musiciens, en l’occurrence Arthur Nona, Démon Cazano, Ruben Major Tumba, Loussala Loussaint, José Bados qui regagnaient Brazzaville où ils firent leur entrée dans le Negro Band, tandis que Sam Magwana jetait son dévolu dans l’African Fiesta de Rochereau. Mpouela du Pool, quant à lui, optait pour l’Ok Jazz. L’idée de la création de l’orchestre SBB émergeait au cours d’une réunion tenue au bar Choisis (actuel site d’Eric Pressing) sous les auspices des deux mécènes Dolivera Mampouya et Jean Jules Okabando. Par la suite, une entente à trois était conclue (les deux mécènes et Djendo Ange Linaud), donnant naissance à l’orchestre SBB avec comme chef Djendo Ange Linaud. La sortie officielle avait eu lieu au bar chez Faignond, le 27 avril 1968, devant un public venu nombreux assister aux prestations de ce nouveau-né de la musique congolaise. A suivre… Auguste Ken Nkenkela Légendes et crédits photo :Un visuel de l’orchestre SBB /DR |