Libye : les élections nationales fixées au 24 décembreDepuis lundi, 75 délégués libyens sont réunis à Genève, sous l'égide de l'Organisation des nations unies(ONU), pour choisir un Premier ministre et un conseil présidentiel: ce nouvel exécutif aura pour tâche de diriger le pays jusqu’aux élections, en décembre prochain. Au début de la réunion, l’émissaire provisoire de l’ONU pour la Libye a salué une « résolution admirable » des 75 membres du Forum sur le dialogue politique libyen « Vous avez fixé de façon indélébile le calendrier de la tenue des élections nationales au 24 décembre de cette année. Cette décision a été saluée par une écrasante majorité de vos compatriotes, et c'est un engagement qui doit être honoré à tout prix », a déclaré Stephanie Williams, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour la Libye. Ces cinq jours de discussions à Genève débutent, alors que la rivalité bat son plein à Tripoli entre Fayez el-Sarraj, le Premier ministre démissionnaire du Gouvernement d'union nationale (GNA), et Fathi Bachagha, l’actuel ministre de l’Intérieur. Depuis dimanche, les milices fidèles à Fayez el-Sarraj ont une nouvelle fois refusé le processus politique initié par l’Organisation. Des centaines de véhicules militaires ont ainsi convergé vers Tripoli, appelant Fayez el-Sarraj à former un nouveau gouvernement d’union nationale. Le camp de Fathi Bachagha, candidat le plus en vue pour le poste de Premier ministre a aussitôt réagi avec des milices venues de Misrata. Cette tension entre les milices de Tripoli et Misrata n'est pas nouvelle, et pourrait bien fragiliser le dialogue en cours à Genève. Le dernier rapport sur la Libye met en garde contre un échec possible du processus politique. Selon les experts de l’organisation International crisis group, les différentes factions armées « possèdent les moyens politique, militaire et financier » pour « spolier le vote de Genève ou refuser ses résultats ». Josiane Mambou Loukoula |