Les Dépêches de Brazzaville



Libye : ouverture d’une conférence internationale pour consolider la transition


Selon les autorités de Tripoli, la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, et le chef de la mission onusienne en Libye, Jan Kubis, participeront à la rencontre. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé mercredi qu'il y participerait également.

Des représentants de l'Italie, d'Égypte, de l'Arabie saoudite, de la Turquie, du Qatar, de l'Algérie, de la Tunisie, du Tchad et du Soudan doivent également assister, selon l'agence de presse libyenne Lana.

La conférence vise, d'après la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, à « mobiliser les soutiens nécessaires, de manière transparente et équitable », à la tenue du scrutin.

Pour la communauté internationale, la priorité est la tenue de ce scrutin décisif mais entouré d'incertitudes, du fait des fortes dissensions internes.

L'un des enjeux sera de « capitaliser sur la dynamique actuelle pour voir la Libye se stabiliser, parce que plusieurs pays veulent en fait voir une Libye stable, même si c'est à leurs propres conditions », a décrypté Emadeddin Badi, expert à la Global Initiative basée à Genève.

Un autre enjeu sera de « capitaliser sur le processus de Berlin, une conférence internationale sur la paix en Libye, car une partie de la raison d'être de cette conférence est qu'il s'agit d'une version libyenne du processus de Berlin », a-t-il poursuivi.

Tripoli souhaite, par ailleurs, à travers la rencontre, « mettre l'accent sur la nécessité de respecter la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Libye », selon Najla al-Mangoush.

Ainsi, la rencontre abordera l'épineuse question des mercenaires. En décembre dernier, l'ONU faisait état de quelque vingt mille mercenaires et combattants étrangers présents en Libye : des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, Soudanais, Syriens, etc. Mais aussi plusieurs centaines de militaires turcs présents en vertu d'un accord bilatéral conclu avec l'ancien gouvernement d'union nationale.


Yvette Reine Nzaba