Libye : une impasse dans la perspective d’un gouvernement d'union nationale

La formation d’un gouvernement regroupant les deux autorités rivales islamiste et modérée, a estimé l’ONU, est l’unique solution politique au conflit qui mine la Libye. « Nous attendons des parties libyennes qu’elles entérinent cet accord qui répond aux aspirations de paix et de prospérité du peuple libyen », a confié la diplomate Federica Mogherini proche du dossier, citée par l’AFP.

En effet, le Congrès général national (CGN), un parti islamiste avait émis des réserves sur l'accord de paix proposé par l'ONU et déclaré à maintes reprises « qu'il ne signerait pas le texte avant leur prise en compte dans l'accord final ». Les délégués du CGN avaient, par ailleurs, exigé le respect de la décision de la Cour suprême de Tripoli invalidant le Parlement de Tobrouk où siègent les élus libéraux et progressistes.

« Ce gouvernement est rejeté… Il approfondirait les divisions entre les Libyens », a déclaré à l’AFP le délégué du CGN, Mahmoud Abdel Aziz. Pourtant, l'émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, avait affirmé le week-end dernier qu'un consensus avait été trouvé sur le nom d'un Premier ministre et de 17 ministres qui composeraient le futur gouvernement d'union nationale.