Lire ou relire : « Boîte noire » de Mavi Touzolana Diabakana
La première nouvelle relate l’histoire des déboires d’un étudiant qui peine à décrocher un emploi après de brillantes études de droit. Seulement, au moment le moins imprévisible possible, il est nommé à une haute fonction. La deuxième nouvelle présente une hétérogénéité culturelle courante en Afrique. Le choc entre la modernité et les coutumes tutélaires, précisément entre le christianisme, la médecine moderne et traditionnelle. L’auteur tisse à propos un récit qui suscite une profonde réflexion anthropologique. La troisième nous emballe dans un récit insolite et comique au cœur d’un quartier périphérique de la ville, avec au centre un amour coupable entre une étudiante et un professeur. La dernière nouvelle peint une société de tous les possibles, où l’absurde côtoie sans ambages la vie ordinaire. « Tout comme Voltaire dans "Candide", le narrateur glisse un regard sans a priori sur un monde et ne cesse de s’interdire devant la médiocrité, la bassesse ordinaire, la violence froide des rapports, l’hypocrisie ; même si certains personnages brillent d’ingéniosité, de détermination et de résilience », écrit Annabelle Roussel dans la préface. A propos de l’auteur, Mavi Emmanuel Touzolana Diabankana a publié auparavant deux essais, « Etudes et optimismes » en 2018 puis « Refaire l’image » en 2021. Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :La couverture de l'ouvrage / DR |