Lire ou relire : « La Renaissance africaine » de Dady Sentso
Rappeur, vidéaste et activiste culturel, le poète utilise un langage accessible et approprié à la couche juvénile. L’ouvrage dans l’ensemble dénote un cri d’espoir et d’encouragement d’un jeune parmi les jeunes. Un cri qui résonne tantôt comme une exhortation, avec un arrière-fond profondément chrétien ; tantôt un chant d’éveil de conscience, plein d’émotivité, invitant au travail, à la solidarité et au refus des choix mortifères qui causent l’involution de ce continent « berceau de l’humanité ». Le poème inauguratif plaide pour une inventivité allant au-delà de la satisfaction béate face aux réalisations en cours, de même, surpassant les pesanteurs paralysantes. Le second poème, écrit un jour de noël, est consacré à Jésus-Christ, le Nazaréen qui échappa dès la tendre enfance à la méchanceté des dévots du mal. Evoluant d’un texte à l’autre, le jeune poète propose la piété et l’éthique chrétienne comme remède contre la crise morale qui gagne la société, avec des épiphénomènes défavorables à la concrétisation des nobles rêves portés par les martyrs de l’Afrique combattante : « Kimpa Vita, Malcom-X, Patrice Lumumba, Mabiala ma Nagnga, Mboueta Mbongo, Mama Ngunga, Laurent D Kabila, Sylvanus Olympio, Marien Ngouabi, Martin Luther King, et de Mouammar Kadhafi » (p.66). Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :Photo: Couverture de l'ouvrage |