Lire ou relire : « L’ingratitude du caïman » d'Isaac Djoumani Sengha
Toute la trame du roman tourne autour d'André, un officier des Forces armées congolaises (FAC) formé en Russie. Il retourne dans sa patrie avec une épouse russe et leurs deux enfants. Le couple, soudé par l’amour, vivra moult péripéties dues aux réalités sociales et politiques d’une bonne portion de l’Afrique marquée par les abus et travers divers. Les mentalités et les chroniques des habitants du Congo sont décrites à travers les aventures et mésaventures du héros. Le récit se déroule à Brazzaville, Impfondo, Loubomo et bien ailleurs. Les faits endogènes soulevés dans le récit sont ceux de l’Afrique noire entière, concernant la seconde moitié du XXe siècle. Ce roman, bien écrit dans la langue de Molière, est une sorte de réminiscence, de résilience et exutoire, une sorte de « Plus jamais ça » face aux drames sempiternels de l’Afrique. Un pan lugubre et atroce de l’histoire qui doit faire place à une renaissance florissante en humanité et en diversité. Natif de Brazzaville, Isaac Djoumali Sengha a fait des études de médecine au Congo, puis en France. L’ingratitude du caïman est son premier roman. Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :La couverture du livre/DR |