Les Dépêches de Brazzaville



Littérature : « Les Battements du cœur » de Riche Balongana-Louzolo bientôt en librairie


J’ai songé aux morts ; Mon chant, c’est ton chant ; Femme dormeuse ; Mémoire blessée ; Femme en cendre ; Vision du poète, tels sont les thèmes que l’auteur aborde dans ce recueil de 72 pages, préfacé par Léopold Pindi-Mamonsono et publié aux Éditions Publibook. Déréliction et errance, abandon et dénuement… Noirs sont les sentiments qui assaillent Riche Balongana-Louzolo, tout au long de ces battements du cœur.

Pourquoi Les Battements du cœur ? Ce jeune étudiant, orphelin de père et de mère dès l’âge de cinq ans, explique cela par le fait que les battements du cœur sont innés en chacun de nous. C’est involontaire. Chaque être humain vit cela, et cela jusqu’à la fin de sa vie. Ce n’est qu’à la mort que le coeur cesse de battre. Bref, les battements du cœur, c’est la fondation du corps, c’est lui qui supporte tous les maux de la vie.

Pour Riche Balongana-Louzolo, depuis qu’il a perdu ses parents en bas âge, et lorsqu’il y pense, son cœur ne cesse de battre la chamade : « Cinq ans après ma naissance, j’ai perdu mes êtres les plus chers, c’est-à-dire mon père et ma mère. Et quand je pense à cela, mon cœur bat la chamade. Je n’ai pas choisi cette vie, mais elle me poursuit. » L’auteur va plus loin en déclarant que la vie lui a volé les êtres les plus chers sur qui il pouvait compter : « Nous voulons bien vivre, mais la vie ne veut pas de nous. C’est d’ailleurs ce que j’ai écrit dans mon texte : La vie m’a volé les êtres les plus chers sur qui je pouvais compter. »

Riche Balongana-Louzolo, qui pense que la poésie c’est la folie, mais la folie raisonnable, déclare dans son texte Mon chant, c’est ton chant que la mort ne devrait pas être une honte. Car elle est faite pour tout le monde, d’où le titre. Riche Balongana-Louzolo sublime sa défunte mère par des textes comme Femme dormeuse. La femme dormeuse, c’est celle qu’il a aimée, c’est celle sur qui reposait toute sa vie, c’est celle qui lui a donné la vie ; enfin, c’est celle qui dort pour toujours dans une colline qu’on appelle Mongo-Kamba.

Très mélancolique, d’autant plus que sa poésie est émotionnelle, Riche sublime de nouveau sa défunte mère dans son titre La Femme en cendres. À travers ce titre, le jeune étudiant montre combien il a tant aimé sa défunte mère mais que, hélas, il ne pourra plus revoir bien qu’elle soit encore dans son cœur. « Comme elle n’est plus là, je vois déjà la mort en face de moi. Je me dis que celle qui m’a enfanté, qui m’a aimé est partie. Finalement, moi aussi je vais la suivre afin que nous deux, nous nous lancions dans un grand périple. Je n’ai pas physiquement vécu l’affection maternelle, je l’ai vécue dans des rêves, dans des cauchemars. »

Étudiant, Riche Balongana-Louzolo effectue un stage à la société de télécommunications MTN.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Riche Balongana-Louzolo. (© DR) Photo 2 : Le recueil de poèmes de Riche Balongana-Louzolo. (© DR)