Livre : « Ecrire au-delà des frontières de l’imaginaire- Hommage à Pierre Ntsemou » présenté au public

« Ecrire au-delà des frontières de l’imaginaire- Hommage à Pierre Ntsemou » est un ouvrage qui a connu la participation de trente-cinq auteurs sous la coordination de Rosin Francis Emerson Loemba, initiateur du projet. Présentant cet ouvrage, l’abbé Aubin Banzouzi, écrivain et critique littéraire, a fait l’étude para-textuelle de l’œuvre, notamment sur la couverture, l’étude du contenu de l’œuvre, l’intérêt littéraire, didactique et social de cet ouvrage. Il a fait ressortir les parties correspondant à trois genres littéraires: la critique littéraire de l’œuvre de Pierre Ntsemou ; la critique des témoignages sur le même auteur ; et les poèmes qui lui sont dédiés. Dans l’analyse critique de l’écriture de Pierre Ntsemou, il y a eu sept intervenants. Trois aspects essentiels y sont révélés : la jonglerie lexicale ou « rimelogie », néologisme propre à Pierre Ntsemou (jeux de sonorité) ; la richesse et l’innovation stylistique des textes de Pierre Ntsemou (Anagramme, prolepse, anacoluthe) ; l’éducation et le rire à travers l’écriture chez Pierre Ntsemou.

La deuxième partie est consacrée aux témoignages de vingt-trois écrivains contemporains. Elle montre, à travers Pierre Ntsemou, un personnage empathique, pragmatique, érudit, intègre, ouvert à tous, multigénérationnel, jovial, éloquent, humaniste et laborieux, a dit le critique Aubin Banzouzi.

La dernière partie du livre, coordonnée par le docteur en lettres, Rosin Emerson Loemba, compte cinq textes poétiques (dont deux acrostiches) correspondant à cinq écrivains qui ont voulu rendre hommage à Pierre Ntsemou à travers le langage lyrique.

Enfin, pour l’abbé Aubin Banzouzi, l’intérêt littéraire, didactique et social de cet ouvrage réside dans: la diversité langagière et stylistique des textes compilés ; la portée éducative et informative de l’ouvrage; la prise en compte et la valorisation des talents qui émergent autour des écrivains, ne pas attendre toujours que la consécration et la reconnaissance des siens viennent d’ailleurs. Tout en rappelant qu’il y a un prix « Pierre Ntsemou » qui existe et dont le premier récipiendaire est une Franco-Malgache.

Un merveilleux condensé d’une vie d’un homme ordinaire

Au cours de cette cérémonie dédicatoire du livre « Ecrire au-delà des frontières de l’imaginaire- Hommage à Pierre Ntsemou », il y a eu des décryptages méticuleux de certains de ses livres aux témoignages poignants de ceux qui ont connu l’enfant Ntsemou, l’enseignant de français... Cet ouvrage est un merveilleux condensé d’une vie d’un homme ordinaire, ami de tout le monde, souvent surpris par ce qu’on dit de lui, en bien comme en mal, et qui témoigne à l’évidence que vivre sur la terre des hommes est un formidable challenge comme celui d’un acrobate tentant, sur un fil tendu d’un point A à un point B, de courir en faisant des mouvements acrobatiques, des mains et des pieds, quand perdant l’équilibre inévitable lié à la flexibilité du fil de la vie, pour ne pas se rompre l’échine en tombant, la tête en avant, il faut à cet acrobate de l’agilité, de l’habilité, de la souplesse, de l’adresse pour finir son challenge avec allégresse.

Pour Pierre Ntsemou, le Saint-Pierre des mots, les mots sont puissants pour ceux qui sont conscients. Ils sont incandescents pour ceux qui peuvent voir l’étendue des maux qui défilent sous leurs yeux de lecteurs attentifs, car l’écrivain est tel un cinéaste qui, avec sa caméra, filme l’homme dans ses turbulences, ses turpitudes, des bêtises et sa cruauté existentielle. L’écrivain est aussi un médecin, un chirurgien dont le stéthoscope ausculte le cœur du patient et le bistouri déchire la chair pour une chirurgie nécessaire au rétablissement de la santé affectée par quelques pathologies diagnostiquées. L’écrivain est un psychologue au chevet des déprimés de la condition humaine.

« Lanceur d’alerte, éveilleur de conscience, l’écrivain est prémonitoire avec son livre qui peut être un grimoire où les mots sont des indices qui préviennent des dangers que lui a déjà vus à l’horizon de nos ambitions parfois démesurées à l’échelle de nos rêves un peu fous. Enfin, le livre est le seul ami fidèle dont le sourire est sincère quand il nous accompagne. Quand il a su parler à notre cœur, du sourire on passe au rire et du rire au délire, car rire n’est-ce pas la meilleure rime avec lire ? Alors, mes amis, ne vaut-il-pas mieux de lire et mourir de rire au lieu de ne point lire et mourir quand même … sans sourire ! A vous de choisir ! », a souligné Pierre Ntsemou, le Saint-Pierre des mots.