Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le banditisme urbain : le CAD demande la réforme du système judiciaire


Guerschom Gobouang a expliqué que les militaires interviennent dans le sillage de l’opération « Coup de poing » de la police et de la gendarmerie, déjà marquée par de graves violations des droits humains. Il demande la mise en œuvre d’un plan national de réforme structurelle de la justice, garantissant l’accès au droit pour tous.

Pour le CAD, remplacer la justice par les armes, c’est renoncer à l’État de droit et institutionnaliser la barbarie. Toutefois, il est urgent de réformer en profondeur le système judiciaire. « Le Centre d’actions pour le développement condamne avec la plus grande fermeté l’opération menée à Brazzaville par les militaires de la Direction générale de la sécurité présidentielle. Le CAD en demande l’arrêt immédiat », peut-on lire dans la déclaration.

Guerschom Gobouang a précisé que le CAD n’est pas opposé à des opérations de sécurité publique, mais refuse de cautionner des actions menées en dehors de tout cadre légal, incompatibles avec les principes de l’État de droit, et avec des conséquences irréparables sur des vies humaines.

Notons que cette déclaration vient quelques jours après que les éléments de la Direction générale de la sécurité présidentielle et de la Garde républicaine sont entrés en action, le week-end dernier, pour réprimer les écuries des délinquants dits « bébés noirs » et « kulunas » qui sèment la terreur à Brazzaville et dans d’autres localités du Congo. L'opération est saluée par la population qui souhaite qu’elle tienne dans la durée pour mettre définitivement ces bandits de grand chemin hors d’état de nuire. 

 

 

 


Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Des militaires mobilisés dans la lutte contre le banditisme/DR