Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le changement climatique : environ 195 pays membres de l’ONU échangent sur la question


L’objectif principal de la rencontre de haut niveau est d’examiner les nouvelles prévisions inscrites dans le sixième rapport du Groupe inergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Intitulé « Changement climatique 2021 : les bases des sciences physiques », ce rapport sera un document de référence et une base qui devra conforter et booster les Etats à agir plus vite et plus fort contre le changement climatique et d'en préciser les actions à mener sept ans après la dernière évaluation.

 « Ce nouveau rapport du Giec est publié  au moment où il y a une avalanche de catasprophes qui ont remis les impacts du dérèglement climatique au premier plan de réflexions des Etats sans oublier les précipitations et l’augmentation et l’excessivité  des températures.  Alors que des actions cruciales pour l'avenir de l'humanité sont réclamées aux dirigeants de la planète qui doivent se réunir en novembre 2021 à Glasgow pour une conférence-climat, notamment la COP26 », précise les organisateurs, en reconnaissant qu’en ce moment le monde parle de l'urgence climatique. Car, c’est aux gouvernements de réduire drastiquement et immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, à travers la stimulation de l'action climatique dans le monde entier.

Selon la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa, après son examen pendant deux semaines, ce rapport du Giec sera publié le 9 août. Car, les populations à travers le monde exigent qu’une action climat soit menée en urgence. Pour ce faire, il faut un leadership audacieux et courageux. Parce qu’en signant l’Accord de Paris en 2015, la quasi-totalité des pays de la planète s’étaient engagés à réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C par rapport à l'ère préindustrielle. 

« Limiter le réchauffement à +1,5°C est encore physiquement, techniquement et économiquement possible. Mais pas pour longtemps si nous continuons à agir trop peu et trop tard », souligne encore l’ONU, en insistant que pour espérer ne pas franchir ce seuil, il faudrait réduire chaque année les émissions de 7,6 % en moyenne, entre 2020 et 2030. Et si, 2020 a vu une baisse de cette ampleur en raison de la pandémie de Covid-19, un rebond est attendu. Et l'Agence internationale de l'énergie prédit même des émissions record d'ici 2023.

Alerter l’humanité sur les conséquences négative et future du dérèglement climatique

Pour les auteurs de cette enquête, il est temps d’alerter et d’informer la communauté internationale sur les conséquences futures du changement climatique, parce qu’à l’ère actuelle le monde est sur fond de vagues de chaleur record, d’inondations dévastatrices et de sécheresses sur trois continents de la planète. Cette expertise a été préparée dans des circonstances exceptionnelles et elle recueille les dernières avancées scientifiques du climat.

« Le monde est actuellement sur la voie opposée, se dirigeant vers une hausse de 3°C. Il faut nécessairement changer de cap de toute urgence », indique le rapport.

Notons que cette réunion s’est ouverte le 26 juillet pour prendre fin le 6 août.


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