Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le VIH/sida : les nouvelles infections chez les enfants diminuées de 54% en Afrique


Selon l’Onusida, malgré l'avancée remarquée, la dynamique courageuse s’est considérablement ralentie, laissant ainsi des lacunes particulièrement importantes en Afrique occidentale et centrale. Alors que c’est dans cette partie du continent où se trouve plus de la moitié des femmes enceintes vivant avec le VIH et qui ne sont pas mises sous traitement.

« Dans le monde, en 2020, près de la moitié (46% ) de 1,7 million d’enfants séropositifs n’était pas sous traitement. Près de cent cinquante mille nouvelles infections au VIH ont été enregistrées chez les enfants, soit quatre fois plus que l’objectif de quarante mille nouvelles contaminations pour 2020 », a signifié l’Onusida, en insistant sur le fait que les lacunes enregistrées dans le dépistage des nourrissons et des enfants exposés au VIH font que plus de deux cinquièmes des enfants vivant avec le VIH ne sont pas diagnostiqués. Mais, le nombre d’enfants sous traitement dans le monde a diminué depuis 2019, laissant près de huit cents enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH sans traitement antirétroviral en 2020. Seulement 40% des enfants vivant avec la maladie avaient une charge virale supprimée contre 67% des adultes.

Prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes

Selon la stratégie du programme onusien de lutte contre la maladie, près des deux tiers des enfants qui ne sont pas sous traitement sont âgés de 5 à 14 ans. Ces enfants sont ceux qui ne peuvent être dépistés par le biais du dépistage du VIH lors des visites de soins postnatals. C’est pour quoi, pour l’Onusida, l’une des priorités pour les cinq prochaines années est d’étendre le dépistage familial et domestique fondé sur les droits et d’optimiser le traitement pédiatrique afin de diagnostiquer ces enfants. La politique est destinée à les mettre sous traitement et de les maintenir dans un parcours de soins à vie. D’autant plus que les récentes enquêtes précisent que trois actions nécessaires sont importantes à mener pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants dans les pays ciblés.

En effet, selon l’institution onusienne, il faut premièrement faire en sorte que le dépistage et le traitement atteignent les femmes enceintes le plus tôt possible. Car, environ soixante-six mille nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants, parce que leurs mères n’avaient pas reçu de traitement pendant la grossesse ou l’allaitement ; deuxièmement, assurer la continuité du traitement et de la suppression de la charge virale pendant la grossesse, l’allaitement et à vie. Car, environ trente-huit mille enfants en Afrique ont été nouvellement infectés par le VIH, parce que la prise en charge de leur mère a été interrompue pendant la grossesse et l’allaitement et troisièmement, prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes.

« Environ trente-cinq mille nouvelles infections chez les enfants sont survenues parce qu’une femme a été contaminée par le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement », conclut l’Onusida.


Rock Ngassakys