Les Dépêches de Brazzaville



Marché du travail : plaidoyer pour une concertation entre les professionnels et les écoles


Élaboré par les experts du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le rapport a évalué les investissements publics en matière de formation des jeunes, de valorisation du capital humain, de réforme du marché du travail, de protection sociale, de santé et de genre. Les experts se sont surtout intéressés aux contradictions entre la formation au Congo et les possibilités d’emploi, ainsi qu’au budget jugé dérisoire attribué à l’éducation nationale.

Le rapport évoque le rôle prépondérant des institutions du travail dans la régulation et la transparence du marché du travail au niveau local. C’est la même réalité pour le rôle joué par le capital social dans les schémas d’entrée sur le marché du travail, qui traduit l’efficacité des institutions du marché et de l’imperfection croissante de ce marché.

D’où la nécessité de réviser la législation nationale en matière du travail. « Une réforme adaptée des institutions du marché du travail devrait porter sur une révision du code du travail aux fins de l’adapter aux mutations socioéconomiques et une réelle intermédiation par les institutions du travail aux fins de rapprocher au maximum les offres et les demandes d’emploi », insistent les experts.

Quant à l’étroitesse du marché en termes d’offres d’emploi, le problème du chômage de masse et de longue durée au Congo n’en est pas la seule cause. À en croire les enquêteurs, il est aussi lié à des facteurs de déséquilibre du marché du travail relevant de l’inadaptation des compétences acquises par les sortants du système éducatif avec les besoins du marché du travail du moment. Ce qui implique pour le gouvernement congolais de prendre les mesures nécessaires pour assurer l’adaptation des programmes d’étude et de formation aux besoins de l’économie.

Le rapport suggère, enfin, la concertation entre les professionnels et les établissements de formation en vue non seulement d’impliquer les acteurs du travail dans l’élaboration des programmes, mais aussi de mieux planifier les offres de formation dans le cadre d’une approche programmatique axée sur les mutations sociales et économiques et l’introduction dès le lycée des cours d’initiation à l’entrepreneuriat, afin de préparer les jeunes au développement d’un auto-emploi fondé sur un entrepreneuriat d’opportunités et « non de nécessité ».


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les officiels à la présentation du RNDH-2020/Adiac