Les Dépêches de Brazzaville



Massif forestier EFC : les sensibilisations ont déjà commencé à Pointe-Noire


La première sensibilisation est la récente réunion co-présidée à Pointe-Noire par les quatre ministres, à savoir ceux en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, de l’Économie forestière et du Développement durable, de la Défense nationale et des Affaires foncières. Au terme de la rencontre, une commission a été organisée. La présidence de cette coordination est assurée par Alexandre Honoré Paka, préfet de Pointe-Noire et la vice-présidence par Fidèle Dimou, préfet du Kouilou. La deuxième sensibilisation est la récente communication du préfet à l’endroit des responsables administratifs, propriétaires fonciers et occupants desdits terrains. La troisième sensibilisation a commencé depuis trois jours avec le travail de la sous-commission communication.

Ainsi, ce mardi 2 septembre, la sous-commission a procédé à la vulgarisation de certains documents y relatifs pour édifier la population, d’une part sur ce qui était dit au Conseil des ministres et d’autre part, sur le fond des décrets n° 2009-211 et 212 du 21 juillet 2009, sur les lois n°16-2000 du 20 novembre 2000 et enfin sur l’arrêté portant commission locale de déguerpissement des occupants du massif forestier.

Ces décrets portent sur le classement des périmètres de reboisement dans le département du Kouilou des espaces de terrain. Par exemple à l’article premier du décret n° 2009 article, il est dit : « La zone située au nord du cimetière de Mongo-Kamba d’une superficie de 1215 hectares est déclassée et distraite du périmètre de reboisement de Hinda. » Et l’article 5 du décret n° 2009-211 du 21 juillet 2009 stipule : « Aucune coupe de bois, aucun permis d’occuper, aucune concession domaniale ne peuvent être accordés dans ces périmètres de reboisement qui sont affranchis de tous droits d’usage. » Et sur le déclassement des périmètres de reboisement dans le département du Kouilou, notamment à son article 3, il est stipulé : « La zone déclassée est mise à la disposition de la municipalité de Pointe-Noire pour les besoins d’aménagement socio-économique et communautaire. »

Ainsi, il est établi que la non observation de l’esprit de ces documents qui ont été dès leur prise, publiés au Journal Officiel et communiqués partout où besoin sera, mettrait n’importe lequel de ces espaces dans l’illégalité. « Ainsi donc, l’État propriétaire des espaces spoliés a tout prévu des mécanismes de reboisement de ces espaces, de leur caractère inaliénable ainsi que des procédés pouvant amener au déclassement d’un site, si besoin il y a pour utilité publique », selon la commission.

Le document de la sous-commission rendu public vise à éclairer l’opinion nationale sur cette question qui est devenue de plus en plus d’actualité afin de mettre fin à toute sorte de rumeurs et spéculations. La commission, par le truchement de sa sous-commission communication, procédera à la vulgarisation de son agenda des différentes étapes à mener pour fixer l’opinion.

En rappel, Il ressortait du Conseil des ministres du 8 août dernier que l’occupation anarchique du domaine public a déjà entraîné la réduction de la superficie des plantations de 50 000 à 40 000 hectares à ce jour, dont 5 000 hectares ont été spoliés rien qu’au premier semestre 2013. Et cet état de fait menace la survie de l’entreprise, qui a investi plus de 35 milliards de FCFA dans les activités du projet, avec ce que cela implique comme conséquences au plan économique et social. D’où des solutions avaient été préconisées par le Conseil des ministres, à savoir la récupération des superficies illégalement occupées, la protection et la surveillance continue des plantations par la force publique, l’annulation des titres fonciers abusifs et la poursuite devant les tribunaux des personnes ayant vendu le domaine public et les occupants des terrains concédés à « Eucalyptus Fibre Congo ».

 


Faustin Akono