Médias : CCTV-Ralik déboute Startimes
À en croire CCTV-Ralik, en effet, le retrait et la redistribution des fréquences acquises antérieurement ont été suspendus jusqu’au basculement effectif et total à la Télévision numérique terrestre (TNT) sur toute l’étendue de la RDC, alors que cette entreprise de télédistribution l’appelle à cesser d’exploiter la fréquence qui lui a été précédemment attribuée et qu’elle utilise en vue de permettre à Startimes d’en profiter. « Nous vous informons que la décision du ministre des Médias en tant que membres du gouvernement chargé du suivi du basculement à la TNT ainsi que la Commission nationale de la TNT en ses différentes circulaires relatives à la prorogation de diffusion simulcast a un effet suspensif sur le retrait et la redistribution des fréquences acquises antérieurement ont été suspendus jusqu’au basculement effectif et total à la Télévision numérique terrestre (TNT) sur l’étendue du territoire national », ont rappelé les responsables de ces médias. Pour CCTV-Ralik, il ne revenait pas non plus à une entreprise privée, à l’occurrence Startimes, de lui signifier, en lieu et place des autorités du secteur, cette décision du retrait et de la redistribution de ses fréquences, comme cette entreprise l’a fait dans sa lettre n°323/DG/STM/22/1/2016 du 22 janvier 2016 adressée à ces médias et signée par son directeur général, Li Guoliang, dans laquelle la société de télédistribution leur a signifié que la fréquence de CCTV lui aurait été allouée et que cette chaîne de télévision devrait arrêter de l’utiliser. Faisant constater ces incohérences, les responsables de CCTV-Ralik ont dit considérer que leur chaîne de télévision est en droit de continuer la diffusion en clair sur cette fréquence querellée « jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement par les autorités dans ce secteur », tout en menaçant Startimes de réagir par la voie judiciaire indiquée en cas d’une persistance de sa part. Dans la lettre de Startimes à CCTV-Ralik, cette société de distribution a signifié à ce média que l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) lui a assigné la fréquence précédemment attribuée à CCTV et que cette chaîne de télévision continue à exploiter jusqu’à maintenant. Startimes a prié CCTV de prendre toutes les dispositions utiles parce qu’il comptait faire usage de cette fréquence à partir du mois de février 2016. Un acharnement politique Dans leur réaction, des responsables de CCTV-Ralik prend cette action comme un acharnement politique à l’égard de leurs chaînes de télévision étant donné que Canal Kongo télévision (CKTV), une chaîne de télévision appartenant au même propriétaire, à été bouchée depuis plus d’une année déjà. Des sources proches du Mouvement de libération du Congo notent que cette action à laquelle s’est également associée l’entreprise Startimes vise à museler l’opposition, car CCTV est restée, depuis plusieurs années, le seul média proche de l’opposition politique en RDC car d’autres chaînes de télévision proches de ce regroupement politique dont CKTV, RLTV, Canal Futur, Jua, Radio liberté Beni ainsi que le journal C-News, ont déjà été fermés ou interdits de parution. Pour manifester leur mécontentement, ces sources notent qu’il sera prévu une action de boycott des intérêts de Startimes sur toute l’étendue du territoire national, au cas où cette société continuerait à participer dans cette combine visant « à museler l’opposition ». Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Des marketeurs de Startimes sur le terrain |