Médias : Encore des efforts pour une presse de qualité au Congo
Au nombre des attentes, il y a cette aide à la presse que l’État devrait garantir comme c’est le cas dans certains pays ; la publication du statut particulier des journalistes et la mise en œuvre de la convention collective de 2009. Plus loin, les participants à cet atelier ont noté la baisse de l’activité syndicale au sein des entreprises de presse avec ici et là des violations des droits des employés. Ils ont indexé l’incurie qui a gagné la presse. D’où cette recommandation sur l’intensification des formations en faveur des journalistes. Attentifs au sort des confrères des autres pays de la sous-région, les journalistes congolais ont souhaité la mise en place des réseaux des professionnels, ou la réactivation de ceux existants, en vue des échanges divers et du soutien réciproque. Un défi : le financement des médias Parmi les conférenciers, Eugène Gampaka, journaliste à la retraite, et Pierre Mberi, enseignant à l’Université Marien-Ngouabi. Surfant sur l’avènement du pluralisme des médias au Congo, à partir de 1991, il a posé le problème de l’aide à la presse en s’appuyant sur les dispositions de la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001. Cette aide est de trois ordres : les investissements, les recettes commerciales, l’aide de l’État et la redevance audiovisuelle qui, hélas, n’est pas ouverte à tous les médias. Le manque de moyens, a souligné le conférencier, condamne la presse à s’inféoder au pouvoir politique et à la perte de liberté et de l’autonomie. Des facteurs conjugués qui faussent l’objectivité des journaux. C’est ainsi qu’il a plaidé pour que le Conseil supérieur de la liberté de communication se réapproprie la gestion de la Redevance audio-visuelle. Au-delà des thématiques essentiellement professionnelles, diverses communications ont été animées sur des questions sociales au sein des entreprises de presse avec des pistes pour réorganiser ce secteur encore en proie à de nombreuses contraintes politiques, économiques, socioculturelles, etc. D’autres exposés sur l’OIT et sur le mouvement syndical ont cristallisé l’attention des journalistes. La cérémonie de clôture a été présidée par le vice-président de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), Raymond Tatys Costodes. Jocelyn Francis Wabout Légendes et crédits photo :1- Edouard Adzotsa, secrétaire général de la Fésytrac ;
2- Photo de famille des journalistes ayant pris part à l'atelier |