Les Dépêches de Brazzaville



Médias : FFJ note une série de braquages et arrestations systématiques des journalistes


L’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a noté, le 12 mai, une série de braquages et arrestations systématiques des journalistes en RDC. À Kinshasa, la capitale, cette ONG a relevé le cas de Cyrille Milandou, journaliste à Top Congo FM, qui a été braqué, le 10 mai aux heures du soir, par des hommes non autrement identifiés qui lui reprochaient d’avoir relayé dans son média la séance d’audition, le 9 mai, au Parquet près la Cour d’Appel de Lubumbashi au Katanga, de Moïse Katumbi, opposant politique au président Kabila, et candidat déclaré à l’élection présidentielle attendue à novembre 2016. FFJ a souligné que Milandou a été dépouillé de son ordinateur portable ainsi que de ses téléphones, son argent et autres biens de valeur.

À Baraka, localité située dans le territoire de Fizi, à environ 200 km de Bukavu au Sud-Kivu, un journaliste a été interpellé puis relâché. Lubenda Gilbert, journaliste à la Radio Umoja, a été interpellé le 8 mai par des éléments qu’il a identifiés comme appartenant aux forces armées. Il lui a été reproché d’avoir diffusé sur les antennes de la radio l’appel de la société civile locale à une ville morte en protestation contre l’insécurité visant les installations locales de Médecins sans frontières. Alors qu’Eboko Amani, journaliste et correspondant à Sebele, de la Radio Muungano, a été arrêté à son domicile, le 9 mai vers 15 heures, par un groupe d’éléments identifiés également comme appartenant à l’armée, qui l’ont maintenu en état d’arrestation. Il lui est reproché d’avoir diffusé, le 7 mai, une information sur la tuerie, toujours à Sebele, d’un coupeur de route, par des éléments des forces armées.


Lucien Dianzenza