Médias nationaux : améliorer la fréquence de diffusion des œuvres des artistes locauxLa séance de travail a porté essentiellement sur trois points, à savoir : création d’un cadre de protection et de promotion en faveur de la musique congolaise en mettant à contribution les médias congolais tant publics que privés ; moratoire d’apurement de la dette des médias publics et privés vis-à-vis du Bureau congolais du droit d’auteur (BCDA) au titre des droits d’auteur ; et plaidoyer sur la promulgation de la proposition de loi portant statut de l’artiste congolais. Au cours de la restitution de celle-ci, un exposé des motifs a été présenté au ministre de la Communication et des Médias respectivement par le président de l’UMC Godéfroy Magloire Bonguili dit Pape God, le secrétaire général, Romain Nimi alias Romain Gardon. Le ministre a reconnu avec les membres de l’UMC que la musique congolaise connaît un problème de gouvernance qui découle de l’avènement de la révolution numérique ayant bouleversé l’écosystème dans le secteur musical et qui laisse les artistes congolais sans recours, car ils ne s’y étaient pas préparés. A cet effet, les artistes ont plaidé pour la promotion de la musique congolaise. L’UMC a sollicité que les médias congolais diffusent la musique dans les proportions suivantes : 90% de la musique nationale et 10% de la musique venue d’ailleurs comme l’instituait un arrêté ministériel par le passé. Le ministre Thierry Lézin Moungalla, tout en marquant son adhésion à cette légitime revendication, a évoqué le principe de l’offre et de la demande, tout en souhaitant ne pas y répondre sur la base de la proportionnalité des pourcentages suscités. Mais, il a instruit son cabinet pour faire face à cette demande pressante des artistes musiciens, d’initier une note circulaire à l’attention des médias publics congolais afin d’améliorer la fréquence de diffusion de leurs œuvres musicales en les favorisant autant que possible. « Nous allons assurer que les conditions de diffusion des œuvres musicales congolaises soient suffisamment claires et équitables avec la numérisation des régies d’antenne, après avoir qualifié de pratique mafieuse le fait que certains médias font payer les artistes quand ils sont reçus dans leurs émissions. Alors que c’est bien le contraire qui devait se produire c’est-à-dire c’est à ces émissions de payer les artistes lorsqu’ils y sont reçus », a souligné le ministre. Par ailleurs, le ministre Thierry Lézin Moungalla a informé la représentation nationale des artistes musiciens qu’un accord avait été conclu en 2020 conjointement entre le ministère des Finances et du Budget représenté à l’époque par le ministre Calixte Ganongo et celui de la Culture et des Arts par le ministre Dieudonné Moyongo, afin qu’un montant forfaitaire soit versé auprès du BCDA au titre des droits d’auteur. Cet accord n’a pu être mené à bien pour des questions liées à la pandémie à coronavirus. Sensible à la doléance introduite par le bureau exécutif de l’UMC, le ministre Thierry Lézin Moungalla a instruit qu’un courrier soit initié à l’endroit de ses collègues ministres des Finances et de la Culture afin qu’une commission constituée des techniciens des parties prenantes travaille pour en définir les contours afin d’inscrire une ligne au budget 2022 pour aboutir à un début de paiement de la dette des médias publics vis-à-vis du BCDA au titre des droits d’auteur.
Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : le ministre de la Communication et des Médias en séance de travail avec le bureau exécutif national de l'UMC (crédit photo/ ADIAC)
Photo 2 : le ministre de la Communication et des Médias posant avec le bureau exécutif de l'UMC (crédit photo/ ADIAC)
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